Rendre visible l’invisible : contribution à l’identification des structures archéologiques médiévales via une approche interdisciplinaire
Auteur / Autrice : | Arthur Laenger |
Direction : | Aline Durand, Arnaud Martel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Archéologie et histoire |
Date : | Soutenance le 12/12/2023 |
Etablissement(s) : | Le Mans |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche en archéologie, archéosciences, histoire (Le Mans) |
Jury : | Président / Présidente : Anne Nissen Jaubert |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Dillmann, Christine Rendu, Patrick Degryse | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Martine Regert, Mathieu Arnoux |
Mots clés
Résumé
La pratique de l’archéologie met au jour des vestiges qui renseignent sur les sociétés passées. L’archéologue doit en établir la datation et en identifier les fonctions. La thèse met de côté la question de la datation pour se concentrer sur le problème de l’identification. L’archéologue peut compter sur deux faisceaux d’indices afin de caractériser les structures. Le premier est un critère morphologique. Le second critère est lié aux artefacts matériels qui sont collectés. Si ces deux faisceaux d’indices ne donnent rien, l’archéologue est souvent contraint de renoncer à identifier la structure, ce qui le handicape pour comprendre le site. La thèse propose d’identifier des structures à l’aide d’une méthodologie interdisciplinaire, en ajoutant aux informations archéologiques et historiques des données géochimiques multi-élémentaires. Ces dernières sont simples à saisir : toutes activités anthropiques déposent des pollutions chimiques dans les sols sur lesquels elles se sont déroulées, en particulier celles entrainant la modification de la matière. Nous avons choisi d’employer la spectrométrie de fluorescence des rayons X. Elle est adaptée à l’analyse archéologique : les prélèvements ont peu de risque d’être contaminés et se conservent bien ; leur préparation ne nécessite aucun produit dangereux et peut être accomplie par un archéologue ; le coût analytique est relativement bas. Une fois l’analyse terminée, les données chimiques sont projetées sur un plan de la structure archéologique. Il est alors possible de proposer des interprétations. Seize sites ont ainsi pu être étudiés en France et un site à l’étranger. Des marqueurs inédits d’activités ont été mis en évidence.