Thèse soutenue

Réécritures intermédiales de la figure du vampire masculin : le rôle de l'iconicité

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Auteur / Autrice : Céline Cregut
Direction : Anne-Laure Fortin-Tournès
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues, littératures et civilisations anglophones, études irlandaises, américaines, études culturelles
Date : Soutenance le 02/12/2023
Etablissement(s) : Le Mans
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Art, Lettres, Langues (Le Mans)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Langues, littératures, linguistique (Le Mans) - Langues- Littératures- Linguistique des Universités d'Angers et du Mans / 3L.AM
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Hélène Machinal, Armelle Parey, Georges Letissier, Gilles Menegaldo, Pascale Tollance
Rapporteurs / Rapporteuses : Hélène Machinal, Armelle Parey

Résumé

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Cette thèse de doctorat examine la question de la représentation du vampire masculin dans la littérature et le cinéma. Il s’agit d’analyser les stratégies mises en place par le texte et l’image pour retranscrire la « vérité » vampirique telle qu’elle se laisse deviner dans ces oeuvres. Nous examinons ce que nous nommons « iconicité du vampire », c’est-à-dire cette faculté de la figure à laisser entrevoir son sens véritable dans l’entre-deux de la représentation, entre effet et signification, entre texte et image.Cette thèse débute par une nécessaire étude des origines du vampire de la fiction littéraire et cinématographique, depuis les épidémies vampiriques en Europe centrale au XVIIIe siècle jusqu’au roman Dracula de Bram Stoker paru pour la première fois en 1897. La question du corps vampirique se révèle d’emblée prépondérante dans la représentation de la créature, puisque ce corps traduit au mieux la nature transgressive et déplacée du vampire comme anomalie ontologique. Cette première partie de notre étude conclut sur une analyse de la nature diabolique de Dracula dans le roman de Bram Stoker.La seconde partie de ce travail de thèse s’intéresse plus particulièrement à la tendance contemporaine à dévoiler la « vérité » de la créature. L’intérêt se porte ici sur la visibilité donnée à la figure. Il faut interroger sa charge idéologique et mythique, avant de poursuivre par une analyse de l’évolution du vampire contemporain et de sa dilution dans la romance. Cette seconde partie se clôt sur une étude du corps vampirique comme preuve indiscutable de sa nature diabolique. La troisième et dernière partie s’intéresse spécifiquement aux stratégies de représentation du vampire. Les conclusions obtenues au cours des parties précédentes permettent d’articuler cette dernière analyse autour des thèmes de l’absence et de l’excès appliqués aux adaptations littéraires et cinématographiques de la figure vampirique.Ainsi, le vampire nous apparait comme l’incarnation d’une absence, d’un impossible à dire, ce qui en fait une icône au sens fort du terme, puisqu’il se constitue en incarnation kénotique du mal dans les oeuvres étudiées ici.