Compréhension du rôle des pollinisateurs dans les paysages agricoles dans différents contextes de gestion
Auteur / Autrice : | Claire Gay |
Direction : | Sabrina Gaba, Vincent Bretagnolle |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie de l'environnement, des populations, écologie |
Date : | Soutenance le 20/10/2023 |
Etablissement(s) : | La Rochelle |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Euclide (La Rochelle ; 2018-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études biologiques de Chizé - CEBC |
Jury : | Président / Présidente : Annie Ouin |
Examinateurs / Examinatrices : Sabrina Gaba, Vincent Bretagnolle, Annie Ouin, Alice Michelot, Emmanuelle Porcher, Colin Fontaine | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Alice Michelot, Emmanuelle Porcher |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Conserver les espèces pollinisatrices est un enjeu majeur, notamment en milieu agricole où elles sont indispensables à la pollinisation de différentes cultures. Ici, nous avons décidé de caractériser ces espèces et leurs ressources florales dans une plaine céréalière intensive, à travers l’utilisation de plusieurs années de données acquises grâce à plusieurs protocoles d’échantillonnage. Cette plaine se caractérise par une forte dynamique spatio-temporelle, résultant des floraisons massives mais brèves des cultures oléagineuses. Nous avons recensé sur cette plaine près d’un tiers des espèces d’abeilles trouvées en France, dont certaines sont rares, et avons cherché à mieux comprendre leur écologie afin d’aider au maintien de cette diversité. Les abeilles co-occurrent avec d’autres pollinisateurs (papillons, syrphes) qui sont pour certains peu étudiés dans la littérature : une analyse de la niche alimentaire de l’ensemble de ces pollinisateurs a permis de mieux comprendre leur partage des ressources. La floraison du tournesol, contrairement à celle du colza, conduit à un faible recouvrement de niche entre pollinisateurs mais crée des réseaux d’interaction peu équilibrés où la quasi-totalité des liens de la fleur de culture s’établissent avec une seule espèce pollinisatrice, l’abeille domestique. À l’inverse, lors de la floraison du colza, l’abeille domestique et la fleur de colza possèdent chacune de nombreux partenaires d’interaction et sont des espèces clés maintenant une forte stabilité du réseau. Établir une dichotomie entre ces cultures à floraison massive – trop souvent considérées de manière monolithique – semble judicieux pour les recherches futures.