Thèse soutenue

Caractériser la vulnérabilité énergétique d'un territoire par analogie à la dynamique des systèmes. Analyse comparée des îles du Sud-Ouest de l'Océan Indien

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Auteur / Autrice : Laurencia Randriafeno Rajonandrianina
Direction : Fiona BénardJean Lalaina RakotomalalaVincent Fontaine
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique énergétique
Date : Soutenance le 07/12/2023
Etablissement(s) : La Réunion
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences, Technologies et Santé (Saint-Denis, La Réunion ; 2010-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de physique et d'Ingénierie mathématique pour l'énergie et l'environnement (Saint-Denis, Réunion) - Physique et Ingénierie Mathématique pour l'Énergie- l'environnemeNt et le bâtimenT / PIMENT
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Alexandra Schaffar, Hery-Tiana Rakotondramiarana, Bienvenue Raheliarilalao
Rapporteurs / Rapporteuses : Alexandra Schaffar, Hery-Tiana Rakotondramiarana

Mots clés

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Résumé

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Face à une consommation fulgurante de l’énergie fossile des siècles précédents, l’ère du 21e siècle marque une prise de conscience des diverses entités scientifiques et étatiques du monde entier sur le devenir de la planète. La transition énergétique est aujourd’hui une nécessité, mais pour assurer sa réussite, les pays ne sont pas tous sur un même pied d’égalité. Les moyens pour mettre en œuvre la transition énergétique ne sont pas les mêmes pour ces sociétés et territoires, de même pour l’appropriation de l’énergie en soi. La ressource renouvelable, bien que « disponible » contrairement à la ressource fossile, ne positionne pas les territoires en situation d’égalité car leur potentiel et situations différentes génèrent une inégalité dans l’accessibilité à la ressource. Toutes ces raisons impliquent que certains territoires sont alors plus vulnérables énergétiquement que d’autres. Que ce soit au niveau de la communauté internationale, des grandes firmes industrielles, technologues, scientifiques et chercheurs, la maîtrise de la vulnérabilité énergétique suscite désormais une attention particulière et croissante. Cependant, la vulnérabilité énergétique ne trouve pas encore de définition unanime dans la littérature. C’est dans ce contexte que se positionne cette thèse en proposant une approche qui soit la plus complète possible, englobant l’ensemble des conditions d’existence du territoire en soi. Au terme de ce travail, nous disposons dorénavant de plusieurs approches pour caractériser la vulnérabilité énergétique d’un territoire. D’abord, une approche sémantique qui permet au chercheur de disposer d’un panel de théories permettant une première prise en main des termes liés à la vulnérabilité énergétique comme la vulnérabilité, la résilience, l’énergie, pour finalement rendre compte des nombreuses formes de la vulnérabilité énergétique du territoire, selon l’échelle d’application, l’enjeu et les facteurs mis en jeu. Ensuite, une approche multidimensionnelle qui se base sur la construction d’un indicateur à partir des variables qui décrivent l’état du territoire étudié, comme son taux d’accès à l’électricité, la part de l’énergie renouvelable dans son mix énergétique et bien d’autres, qui permet d’avoir une photographie du territoire à un instant t donné, et qui rend compte de son état en donnant la possibilité de faire une classification et comparaison avec d’autres territoires. Enfin, une approche qui emprunte des outils issus de la dynamique des systèmes, qui prend en compte le territoire ou l’ensemble des territoires étudiés comme un système et qui permet d’étudier la dynamique du territoire à travers l’évaluation de sa vulnérabilité énergétique. L’innovation de cette dernière approche est la méthode appliquée dans cette caractérisation dynamique qui est la mobilisation des méthodes de portrait de phase. Les résultats ont permis de démontrer que le monde actuel est en globalité dans une vulnérabilité énergétique. L’économie mondiale a fondé son équilibre autour de l’énergie fossile, la transition énergétique représente une bifurcation pour le système que forment les territoires du monde entier afin de retrouver un nouvel état d’équilibre, elle est une impérative à cause des dégradations observées liées au dérèglement climatique, mais devrait maintenant être primordiale, car c’est une réponse et un moyen pour renforcer la résilience du territoire face à la vulnérabilité énergétique. Ce travail a permis également de soulever que le comportement dynamique du territoire est définie comme étant quasi stationnaire, excluant l’hypothèse d’une dynamique chaotique : les changements observés à l’échelle d’un territoire sont très lents et ne sont palpables qu’au-delà d’une période plus grande, bien supérieur à 20 ans, la période maximale qui a été la base de ce travail.