Régulation épigénétique et immune des fibroblastes synoviaux (cellules souches mésenchymateuses synoviales) dans l'arthrite chronique
Auteur / Autrice : | Mélissa Payet |
Direction : | Xavier Guillot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Bio Med Santé |
Date : | Soutenance le 29/11/2023 |
Etablissement(s) : | La Réunion |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences, Technologies et Santé (Saint-Denis, La Réunion ; 2010-...) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Etudes en pharmaco-immunologie |
Jury : | Président / Présidente : Marie-Élise Truchetet |
Examinateurs / Examinatrices : Pascale Krejbich-Trotot | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Serge Nataf |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie inflammatoire chronique auto-immune pouvant entraîner des destructions articulaires, source de handicap fonctionnel. La PR est caractérisée par la formation d'un infiltrat cellulaire inflammatoire synoviale (synovite) ayant pour origine une prolifération des fibroblastes synoviaux. En condition physiologique, les fibroblastes synoviaux (dérivant des cellules souches mésenchymateuses) assurent l'intégrité structurale et dynamique des articulations. Cependant, dans la PR, les fibroblastes synoviaux acquièrent un phénotype pathogénique invasif (producteur de cytokines pro-inflammatoires, d'enzymes protéolytiques, de facteurs pro-angiogéniques et ostéo-résorbeurs) à l'origine du déclenchement d'une inflammation synoviale et de destructions cartilagineuses. Ce phénotype pathogénique est induit par des signaux de danger (alarmines) pouvant interagir avec certains récepteurs membranaires tels que CD-248 et induire secondairement l'expression d'un panel spécifique de micro-ARNs responsables d'une reprogrammation épigénétique des fibroblastes synoviaux. Des traitements ciblés ont été développés dans la PR, bloquant notamment des voies cytokiniques ubiquitaires (pouvant ainsi entraîner des complications infectieuses), mais restant insuffisamment efficaces chez 30% des patients. La compréhension et la modulation de la reprogrammation épigénétique aboutissant au phénotype pathogénique du fibroblaste synovial pourrait donc représenter une piste de recherche prometteuse en thérapeutique dans la PR, avec potentiellement un rapport bénéfice / risque plus favorable que les traitements actuels. L'objectif de cette thèse est de préciser la régulation épigénétique du phénotype pro-inflammatoire, pro-angiogénique, protéolytique et ostéo-résorbeur des fibroblastes synoviaux à l'état basal dans un modèle de culture de fibroblastes synoviaux issus de patients atteints de PR versus de patients atteints d'arthrose. L'étude des effets du blocage spécifique des principaux acteurs moléculaires impliqués dans la reprogrammation épigénétique des fibroblastes synoviaux (alarmines, CD-248, mi-ARNs) permettrait de mieux comprendre les mécanismes de régulation épigénétique de ces cellules.