Thèse soutenue

Evaluation des potentiels effets induits lors d’une co-exposition aux ondes radiofréquences et aux nanoparticules sur cellules humaines

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Auteur / Autrice : Benjamin Cerdan
Direction : Katia GrenierEmmanuel Flahaut
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Electromagnétisme et Systèmes Haute Fréquence
Date : Soutenance le 22/12/2023
Etablissement(s) : Toulouse, INSA
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Génie électrique, électronique et télécommunications
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : LAAS - Laboratoire d'Analyse et d'Architecture des Systèmes - Laboratoire d'analyse et d'architecture des systèmes / LAAS
Jury : Président / Présidente : Jérémie Grisolia
Examinateurs / Examinatrices : Yann Percherancier, Ludivine Fadel Taris
Rapporteurs / Rapporteuses : Maxim Zhadobov, Philippe Lévêque

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Depuis l’avènement de l’ère industrielle, la société et notre rapport à l’environnement ont totalement été bouleversés. Au XIXe siècle, Flora Tristan écrit « À Londres, on respire la tristesse ; elle est dans l’air, elle entre par tous les pores. Ah ! Rien de plus lugubre, de plus spasmodique, que l’aspect de cette ville par un jour de brouillard, de pluie et de froid noir. », pour décrire les paysages encrassés de suie alors que l’exploitation du charbon dans les bassins industriels britanniques bat son plein. Aujourd’hui le charbon est remplacé par des choses bien plus invisibles mais tout autant dangereuses : les pesticides, les particules ultra fines, les ondes électromagnétiques, les perturbateurs endocriniens etc. L’ensemble de ces facteurs auxquels nous sommes exposés quotidiennement est appelé l’exposome. Les inquiétudes se font grandissantes, à juste titre, quant à ces nouvelles technologies rapidement utilisées dans les procédés industriels et dans les produits de grande consommation sans que des études sur le long terme n’aient été réalisées. En plus de cela, l’impact de ces agents est généralement évalué pour une exposition unique, sans considérer la réalité d’un exposome beaucoup plus complexe.Dans ce cadre, l’objet de cette thèse porte sur l’étude d’une co-exposition de cellules humaines aux ondes radiofréquences et aux nanomatériaux pour déterminer les potentiels effets cocktails qui pourraient survenir lorsqu’une cellule est exposée simultanément à ces deux agents. Par exemple ils pourraient être cumulatifs, antagonistes, synergiques ou encore sans impact.Les nanomatériaux sont utilisés dans tous les domaines, allant de l’alimentaire au cosmétique en passant par l’électronique. Leur toxicité est de mieux en mieux documentée, et les réglementations à leur égards plus strictes au fil des ans. La France a par exemple interdit l’utilisation de l’additif alimentaire E171 (dioxyde de titane) en 2020.Quant aux ondes radiofréquences, on les retrouve dans les protocoles de communication Bluetooth, téléphonie 4G et 5G, Wi-Fi, domotique, antennes relais etc. Les débats concernant leur dangerosité sont toujours d’actualité, et les conclusions d’études toxicologiques restent contradictoires. Le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) de l’OMS a classé les ondes radiofréquences comme possiblement cancérigène en 2011 et n’a pas changé sa ligne depuis.Dans cette thèse seront abordées dans un premier temps les caractérisations des nanomatériaux sélectionnés (plusieurs oxydes métalliques, métaux, nanotubes de carbone), suivies de l'évaluation de leur toxicité sur des modèles cellulaires pertinents pour notre étude.Par la suite nous détaillerons le système que nous avons développé pour l’exposition aux ondes radiofréquences à 2,45 GHz (bande de fréquence utilisée pour les communications sans fil de type Bluetooth, téléphonie ou Wifi). Ce système fonctionne en champ proche et permet d’éclairer de multiples échantillons biologiques contenus dans des plaques à puits. Sa caractérisation ainsi que sa dosimétrie seront ensuite données dans le contexte de notre étude.Enfin, nous analyserons les résultats obtenus lors de la co-exposition aux nanomatériaux et aux ondes radiofréquences sur les modèles cellulaires choisis, en faisant varier la nature et la concentration des nanomatériaux ainsi que la puissance des ondes émises.