Thèse soutenue

Évolution au-delà des substitutions : Modélisation informatique de l'impact des réarrangements chromosomiques sur les dynamiques évolutives

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Auteur / Autrice : Paul Banse
Direction : Guillaume Beslon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Informatique
Date : Soutenance le 18/12/2023
Etablissement(s) : Lyon, INSA
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale en Informatique et Mathématiques de Lyon (Lyon ; 2009-....)
Partenaire(s) de recherche : Membre de : Université de Lyon (2015-....)
Laboratoire : LIRIS - Laboratoire d'Informatique en Image et Systèmes d'information (Rhône ; 2003-....) - Laboratoire d'InfoRmatique en Image et Systèmes d'information / LIRIS
Equipe de recherche : BEAGLE / Insa Lyon / INRIA Grenoble Rhône-Alpes / UCBL
Jury : Président / Présidente : Alessandra Carbone
Examinateurs / Examinatrices : Guillaume Beslon, Alessandra Carbone, Guillaume Achaz, Sébastien Verel, Étienne Rajon, Nelle Varoquaux
Rapporteurs / Rapporteuses : Guillaume Achaz, Sébastien Verel

Résumé

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L'évolution telle qu'elle a été décrite par Darwin est un processus simple qui aboutit à une extrême complexité. En effet, étudier l'évolution biologique aujourd'hui correspond à étudier un phénomène allant d'échelles nanométriques à des échelles planétaires. En plus de cela, le processus est aussi affecté par des biais dus à la méthode d'écriture et de conservation de l'information. Finalement, il faut rappeler que chaque changement évolutif a pour origine une mutation, qui est un évènement aléatoire, et que la survie des mutants est, elle aussi, un processus aléatoire. Face à une telle complexité, il est nécessaire de réduire le champ d'étude pour espérer aboutir à une compréhension. Que ce soit avec des modèles expérimentaux, comme les boites de pétri, avec des modèles formels, comme les équations différentielles, ou avec des modèles computationnels, par exemple des simulations, toutes les simplifications sont bonnes à prendre pour décortiquer l'évolution. Parmi ces simplifications, il est courant de ne considérer que certains types de mutation. En particulier, une simplification logique des modèles d'évolution est souvent d'ignorer les réarrangements chromosomiques (ces mutations qui réorganisent et réassemblent l'ADN et qui sont souvent létales pour l'organisme qui les porte). D'autant plus que jusqu'à récemment, les séquençages d'ADN réalisés n'étaient pas adaptés à les repérer. Dans cette thèse, nous allons montrer qu'en incluant les réarrangements, bien que les modèles obtenus soient plus complexes, il est possible d'en tirer une connaissance. Nous utiliserons des méthodes algorithmiques pour montrer que non seulement l'étude des réarrangements chromosomiques est non seulement utile, mais nécessaire sur de nombreuses questions liées à l'évolution. Par exemple, sur les ressorts de l'évolution à long terme, puisqu’ils permettent une amélioration et de nouvelles opportunités d'évolution. Mais aussi, pour expliquer les dynamiques d’évolution par à-coups, ainsi que la maintenance de segments non codants dans les génomes.