Thèse soutenue

Fiabilité de la méthode de prédiction vibro-acoustique SEA dans un contexte d'évaluation subjective du confort acoustique automobile

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Auteur / Autrice : Valentin Miqueau
Direction : Etienne Parizet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Acoustique
Date : Soutenance le 04/12/2023
Etablissement(s) : Lyon, INSA
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Mécanique, Energétique, Génie Civil, Acoustique (Villeurbanne ; 2011-....)
Partenaire(s) de recherche : Membre de : Université de Lyon (2015-....)
Laboratoire : LVA - Laboratoire Vibrations Acoustique (Lyon, INSA) - Laboratoire Vibrations Acoustique / LVA
Jury : Président / Présidente : Mitsuko Aramaki
Examinateurs / Examinatrices : Etienne Parizet, Mitsuko Aramaki, Vincent Koehl, Adrien Pelat, Sylvain Germes
Rapporteurs / Rapporteuses : Vincent Koehl, Adrien Pelat

Résumé

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À mesure que les habitacles des nouveaux véhicules deviennent de plus en plus silencieux, la qualité du son et le confort acoustique intérieurs se sont imposés comme des arguments de premier ordre pour les constructeurs automobiles afin de se démarquer de leurs concurrents. Actuellement, la recherche sur la perception sonore repose sur une approche expérimentale basée sur la réécoute, par des jurys, de signaux enregistrés sur des proto375 types. Pour éviter ces coûteux dispositifs, une approche numérique est ici envisagée. Les résultats d’un modèle basé sur la méthode SEA (Statistical Energy Analysis), développé par Saint-Gobain Research Compiègne, servirait à générer les signaux des expériences subjectives. Celui-ci permet d’ores et déjà de prédire l’impact de changement de vitrage sur le niveau sonore intérieur d’un véhicule exposé aux bruits environnementaux. En revanche, son emploi pour évaluer le confort automobile apporté par ces mêmes changements soulève plusieurs interrogations auxquelles nous répondons dans cette thèse : — Comment générer des signaux audios à partir des niveaux de pressions acoustiques prédits? — Les signaux obtenus permettent-ils de réaliser des études du confort acoustique dans l’habitacle avec la même efficacité que des enregistrements mesurés sur véhicule? Tout d’abord, un procédé de génération des signaux à partir des données obtenues grâce au modèle numérique a été proposé puis validé par une expérience perceptive. Ensuite, deux autres évaluations subjectives par un jury ont mis en lumière une évolution du désagrément ressenti similaire, pour plusieurs configurations de vitrages quelle que soit l’origine des sons (simulés ou mesurés). Elles ont cependant souligné une divergence dans les évaluations lors de l’introduction de verre trempé dans les configurations véhicule. Les joints de vitrage, absents du modèle, étaient alors suspectés d’être à l’origine de cette variation. Par la suite, l’examen expérimental du comportement vibro-acoustique des verres montés dans les joints a permis d’observer un apport de dissipation des joints. Celui- ci se traduisait alors par une augmentation de l’isolation acoustique du vitrage. Cette isolation caractérisant les vitrages dans le modèle, sa sensibilité aux apports de dissipation des joints de vitrage devait être intégrée dans notre approche numérique. Enfin, après avoir analysé les mécanismes de dissipation intervenant pour le vitrage et les joints, un modèle numérique basé sur la méthode éléments finis a été mis en place. Il prédit l’isolation acoustique du vitrage à intégrer dans le modèle numérique SEA pour tenir compte de l’effet des joints aux limites de l’échantillon de verre. Étant donné que la calibration du modèle à des moyennes et hautes fréquences est le fruit d’un processus empiriques de recherche de paramètres, il demeure essentiel de considérer une révision par de futurs travaux du modèle et de la méthode de recherche.