Thèse soutenue

Approche multi-échelles pour l'étude du grippage des dentures d'engrenages

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Auteur / Autrice : Nicolas Grenet-de Bechillon
Direction : Thomas TouretFabrice Ville
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génie mécanique
Date : Soutenance le 30/03/2023
Etablissement(s) : Lyon, INSA
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mécanique, Energétique, Génie Civil, Acoustique (Villeurbanne ; 2011-....)
Partenaire(s) de recherche : Membre de : Université de Lyon (2015-....)
Laboratoire : LaMCoS - Laboratoire de Mécanique des Contacts et des Structures (Lyon, INSA ; 2007-....) - Laboratoire de Mécanique des Contacts et des Structures [Villeurbanne] / LaMCoS
Equipe de recherche : SMC - Systèmes Mécaniques et Contacts
Jury : Président / Présidente : Xavier Kleber
Examinateurs / Examinatrices : Thomas Touret, Fabrice Ville, Xavier Kleber, Jean Bouyer, Myriam Lazard, Jean-Charles Maré
Rapporteur / Rapporteuse : Jean Bouyer, Myriam Lazard

Résumé

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La prochaine génération de moteurs civils nécessite l’intégration de réducteurs à engrenages afin de permettre l’augmentation du rendement. Afin de concevoir un produit fiable, il convient de s’intéresser aux différents modes de défaillance et en particulier le grippage des dentures. Le grippage engendre une dégradation de l’état de surface des dentures, qui se traduit par une réduction du rendement de la transmission. Cet endommagement est caractérisé par la formation et l’arrachement de microsoudures au cours de l’engrènement. De nombreux critères ont été mis en place afin de tenter de prédire l’initiation de cette défaillance, sans pour autant que l’un d’entre eux ne fasse l’unanimité au sein de la communauté scientifique. La physique de l’initiation du grippage doit donc être étudiée. Afin d’apporter des éléments de réponse sur le mécanisme d’initiation de ce phénomène, la première partie de cette étude s’est attachée à investiguer le rôle de la rugosité. Un modèle numérique a été mis en place afin d’évaluer le rôle de la rugosité vis-à-vis des températures localement atteintes dans la zone de contact. Les calculs réalisés montrent que les températures atteintes ne semblent pas en mesure d’expliquer la formation de microsoudures par fusion des surfaces dans un contact lubrifié. Ces microsoudures semblent donc être la conséquence d’une potentielle rupture du film lubrifiant et non le point de départ de l’initiation du grippage. Cette rupture du film a été étudiée expérimentalement sur un dispositif de laboratoire permettant de simuler un contact représentatif de l’engrènement via l’utilisation de deux disques. Dans cette seconde partie, une procédure permettant d’étudier le phénomène en agissant sur l’épaisseur du film lubrifiant a été développée. Les essais réalisés semblent montrer que la rupture du film lubrifiant est gouvernée par sa température, qui dépend des conditions de fonctionnement. Ainsi, une piste de critère de grippage a été établie sur disques. Dans une dernière partie, des essais dentures ont été mis en place afin d’évaluer la piste de critère identifiée sur disques en la transposant à la denture. Les essais réalisés montrent, comme lors des essais bi-disques, que la température totale à elle seule ne permet pas de prédire le grippage. Cependant, le critère développé sur disques ne semble pas en mesure d’expliquer les grippages des dentures lors des essais réalisés. Dans la mesure où ni les critères classiques ni la piste identifiée sur disques ne semblent en mesure d’expliquer le grippage, une nouvelle approche est proposée. Enfin, les conclusions sur la chronologie du mécanisme d’initiation du grippage sont regroupées et des perspectives sont mises en avant. Celles-ci visent à améliorer la représentativité des disques vis-à-vis des dentures au sujet de l’état de surface, ou à investiguer expérimentalement l’hypothèse de la rupture du film lubrifiant comme mécanisme d’initiation du grippage.