Thèse soutenue

Modèles géométriques de la logique épistémique

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Roman Kniazev
Direction : Éric GoubaultJean Goubault-Larrecq
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Informatique
Date : Soutenance le 16/11/2023
Etablissement(s) : Institut polytechnique de Paris
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'Institut polytechnique de Paris
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'informatique de l'École polytechnique (Palaiseau ; 1988-....) - Laboratoire d'informatique de l'École polytechnique [Palaiseau] / LIX
Jury : Président / Présidente : Hans van Ditmarsch
Examinateurs / Examinatrices : Éric Goubault, Jean Goubault-Larrecq, Yoram Moses, Sonja Smets, Paul-André Melliès, Sergio Rajsbaum, Thomas Ågotnes
Rapporteurs / Rapporteuses : Yoram Moses, Sonja Smets

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Il y a environ 30 ans, deux approches majeures pour l'étude des systèmes distribués ont été développées. Une des approches a établi une perspective topologique sur le calcul distribué,exprimant la solvabilité des tâches distribuées à travers des notions standards de topologie algébrique, en modélisant les espaces d'états sous forme de complexes simpliciaux. En parallèle, une application importante de la logique épistémique, un type de logique modale, a apporté un point de vue alternatif sur la structure des systèmes distribués, en utilisant la notion de connaissance pour décrire le comportement des processus dans un système. On s'est récemment rendu compte que ces deux approches sont étroitement liées et que les modèles topologiques peuvent, en fait, servir de modèles de logique épistémique. Cette thèse poursuit un programme de recherche visant à unifier ces deux approches.Le premier objectif est de généraliser la sémantique actuelle de la logique épistémique basée sur les complexes simpliciaux au cas des ensembles simpliciaux. Nous montrons qu'avec ces modèles, on peut exprimer des connaissances de groupe non standard, c'est-à-dire des situations où la connaissance d'un groupe vu dans son ensemble est strictement supérieure à l'union des connaissances de ses membres.On considère ensuite une variante multi-sortes de la logique épistémique, dans laquelle les propriétés de l'environnement et les propriétés locales des agents sont exprimées séparément. Cette logique est interprétée dans les hypergraphes chromatiques, qui sont une généralisation supplémentaire des complexes simpliciaux, nous permettant de souligner le rôle des points de vue locaux des agents dans les systèmes distribués.On étudie la dynamique de la connaissance dans les systèmes distribués en introduisant une variante dynamique des hypergraphes chromatiques. Dans ces modèles, les points de vue locaux des agents sont dotés d'une structure temporelle, ce qui permet de modéliser l'évolution des connaissances dans le temps. De plus, on discute de la relation entre la connaissance et la concurrence dans ce contexte.Enfin, on présente une nouvelle direction de recherche qui se concentre sur l'utilisation de catégories supérieures dans l'étude des logiques modales multi-sortes. On montre que certaines logiques peuvent être représentées comme des catégories enrichies sur des ordres partiels, et qu'il y a une classe naturelle de modèles algébriques, par rapport à laquelle la logique est complète.