Synthèse de microparticules de silicates riches en césium par interaction de combustible en fusion avec du béton : simulation expérimentale de phénomènes présents lors de l’accident de Fukushima Daiichi
| Auteur / Autrice : | Hugo Laffolley |
| Direction : | Bernd Grambow, Christophe Journeau |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Sciences des Matériaux |
| Date : | Soutenance le 18/10/2023 |
| Etablissement(s) : | Ecole nationale supérieure Mines-Télécom Atlantique Bretagne Pays de la Loire |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Matière, Molécules Matériaux et Géosciences (Le Mans) |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de Physique Subatomique et des Technologies Associées (Nantes) |
| Jury : | Président / Présidente : Abdesselam Abdelouas |
| Examinateurs / Examinatrices : Bernd Grambow, Christophe Journeau, Emmanuel Porcheron, Anna Smith, Fabienne Audubert, Olivier Evrard | |
| Rapporteurs / Rapporteuses : Emmanuel Porcheron, Anna Smith |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le 11 mars 2011, un puissant séisme et un tsunami ont provoqué l’accident nucléaire de la centrale de Fukushima Daiichi au Japon. Durant le déroulement de l’accident, des rejets radioactifs ont eu lieu vers les terres au Japon et vers l’Océan Pacifique. Parmi ces rejets radioactifs, des microparticules de silice amorphe contenant du césium radioactif (CsMP) ont été identifiées, et ce, en proportion significative et jusqu’à plusieurs centaines de kilomètres. Cette forme de pollution radioactive inédite est très peu soluble et son évolution dans l’environnement pourrait être significativement différente des formes jusqu’ici anticipées pour les rejets de césium. Plusieurs propositions ont été avancées par la communauté scientifique pour expliquer leur processus de formation. Il s’agit d’une donnée importante pour avoir une meilleure compréhension du déroulement de l’accident et savoir si elles doivent être prises en compte dans le terme source d’un nouvel accident hypothétique. Une expérience visant à reproduire une interaction corium-béton à petite échelle a été mise en place et a permis de valider que ce phénomène était en mesure de produire des CsMP. Une analyse détaillée des aérosols expérimentaux a permis d’observer des particules micrométriques et nanométriques, de composition chimique proche, constituées d’une matrice en silice amorphe et contenant des nano-inclusions cristallines. Finalement, un mécanisme de génération a été proposé pour expliquer l’origine des CsMP.