Au-delà de la question « Les quartiers sont-ils importants » ? : Étude des effets hétérogènes des quartiers sur le développement des jeunes au Royaume-Uni
Auteur / Autrice : | Laura Silva |
Direction : | Mirna Safi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 30/11/2023 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche sur les inégalités sociales (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Lidia Panico |
Examinateurs / Examinatrices : Mirna Safi, Fabrizio Bernardi, Geoffrey Wodtke, Haley McAvay, Felix C. Tropf | |
Rapporteur / Rapporteuse : Fabrizio Bernardi, Geoffrey Wodtke |
Mots clés
Résumé
Cette thèse de doctorat étudie l'impact du désavantage socio-économiques des quartiers de résidence sur les résultats cognitifs et non-cognitifs des jeunes au Royaume-Uni, en mettant l'accent sur la compréhension de l'hétérogénéité de ces effets. La recherche porte sur trois questions principales : l'influence du désavantage du quartier sur les compétences cognitives et non-cognitives, en tenant compte des disparités entre les sexes ; l'impact durable des effets des quartiers d'une génération à l'autre sur les résultats cognitifs et socio-émotionnels ; et l'interaction entre les conditions du quartier et les gènes liés à l'éducation. En s'appuyant sur les données National Child Development Study (NCDS) et en utilisant des méthodes d'estimation robustes, l'étude révèle que le fait de grandir dans des quartiers défavorisés a un effet néfaste sur le développement cognitif et non-cognitif, particulièrement prononcé chez les filles. En outre, l'étude met en évidence l'influence négative persistante des quartiers défavorisés sur les compétences et le comportement des jeunes à travers plusieurs générations, soulignant ainsi la nécessité de mettre en place des politiques qui favorisent les environnements de quartier favorables. Inversement, le fait de résider dans des quartiers favorisés atténue les différences de motivation et de réussite scolaires liées aux prédispositions génétiques, ce qui permet de réduire les disparités éducatives.