Thèse soutenue

Mobilité sociale intergénérationnelle : mesure, mécanismes, et politique publique

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Auteur / Autrice : Gustave Kenedi
Direction : Pierre-Philippe Combes
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 21/11/2023
Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Département d'économie de Sciences Po (Paris)
Jury : Président / Présidente : Pierre Cahuc
Examinateurs / Examinatrices : Pierre-Philippe Combes, Gabrielle Fack, Roland Rathelot, Lindsey Macmillan
Rapporteur / Rapporteuse : Gabrielle Fack

Résumé

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Dans quelle mesure les circonstances socio-économiques à l’enfance influencent-elles les trajectoires de vie des individus ? Aux États-Unis, seulement 7,5% des enfants nés au début des années 1980 issus des 20% des familles les plus pauvres atteignent les 20% les plus riches à l'âge adulte (Chetty et al., 2014a). Quelles explications peuvent être avancées pour expliquer cette persistance des inégalités de revenus à travers les générations ? Quelles politiques pourraient contribuer à atténuer ces inégalités intergénérationnelles ? Comment d’autres pays se situent-ils par rapport aux États-Unis à cet égard ? En particulier, la France offre-telle une plus grande mobilité intergénérationnelle ?Cette thèse se situe au cœur de ces interrogations, cherchant à approfondir notre compréhension des réponses potentielles. Dans le chapitre 1, en collaboration avec Louis Sirugue, j’explore l’étendue de la persistance des revenus entre générations en France, tout en comparant ces résultats à d’autres économies avancées. Le chapitre 2 se penche sur l’un des mécanismes sous-jacents à l’immobilité intergénérationnelle, en analysant comment les élèves prennent leurs décisions concernant leur choix de formation dans l’enseignement supérieur, notamment en examinant comment les trajectoires des anciens élèves de leur lycée influencent ces choix. Le chapitre 3 évalue la possibilité de réduire les disparités d’inscription et de réussite dans l’enseignement supérieur entre les étudiant.e.s de milieux modestes et à potentiel scolaire élevé par rapport à leurs pair.e.s issus de milieux aisés, en leur fournissant un soutien financier supplémentaire s’il.elle.s s’inscrivent dans le supérieur.