Thèse soutenue

L’art de faire durer : pratiques, ressources et négociations des consommateurs pour ralentir l’obsolescence des biens domestiques

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Auteur / Autrice : Julie Madon
Direction : Sophie Dubuisson-Quellier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 27/06/2023
Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques
Ecole(s) doctorale(s) : Institut d'études politiques (Paris). École doctorale
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de sociologie des organisations (Paris)
Jury : Président / Présidente : Marlyne Sahakian
Examinateurs / Examinatrices : Sophie Dubuisson-Quellier, Valérie Guillard, Geneviève Pruvost, Jérôme Denis, Jean-Samuel Beuscart
Rapporteurs / Rapporteuses : Valérie Guillard, Geneviève Pruvost

Résumé

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Cette thèse porte sur les « pratiques de longévité », pratiques par lesquelles les individus font en sorte que leurs biens domestiques (équipements électriques et électroménagers, meubles, vêtements…) durent dans le temps, par exemple en achetant durable, en réparant ou en revendant. Avec la montée des controverses autour de l’obsolescence programmée et de l’enjeu environnemental, ces pratiques sont remises au goût du jour. À quelles conditions sociales les individus les adoptent-ils ? Cinq enquêtes, mobilisant questionnaires, entretiens à domicile, ethnographie et analyse de sources écrites, ont été mises en œuvre pour répondre à cette question. La thèse soutient que différents évènements rendent les individus sensibles à la durée de vie des objets au fil de leurs parcours biographiques, mais que l’essentiel de leurs pratiques est déterminé au jour le jour. Ces dernières sont perméables aux contraintes quotidiennes et aux autres priorités des individus : désir d’efficacité, résistance de l’objet aux interventions techniques, délégitimation par l’entourage, etc. Par ailleurs, pour avoir lieu, elles mobilisent une série de ressources matérielles, cognitives et temporelles que les individus doivent réunir.