Thèse soutenue

Du club des pays riches à la fin de la terre : la fabrication d’un monde vert en cinq actes

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Auteur / Autrice : Darina Petrova
Direction : Jean D'Aspremont
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit
Date : Soutenance le 30/01/2023
Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : École de droit de Sciences Po (Paris)
Jury : Président / Présidente : Régis Bismuth
Examinateurs / Examinatrices : Jean D'Aspremont, Fuad Zarbiev, Helena Alviar García, Jorge Luis Esquirol, Christine J. Walley
Rapporteurs / Rapporteuses : Fuad Zarbiev

Résumé

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Cette thèse utilise l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) comme plate-forme d'observation pour examiner quels arguments, outils et mécanismes ont été utilisés tout au long des étapes de création d'arrangements juridiques qui ont défini et appliqué le « vert » dans la gouvernance mondiale. Utilisant une approche de fabrication de mondes et s'inspirant des études juridiques critiques, des études des sciences et des technologies (STS) et de l'anthropologie, cette thèse aborde la question de recherche à travers cinq histoires distinctes mais interconnectées, présentées sous forme d'actes. Chaque acte examine la question de recherche sous un angle différent, en travaillant avec des dimensions globales, nationales et locales. Tandis que les quatre premières actes se concentrent sur l'OCDE, le dernier acte déplace l'histoire sur la péninsule de Yamal dans l'Arctique russe pour observer comment les normes vertes promues par cette organisation se concrétisent dans la pratique. En combinaison, les cinq actes forment un arc, qui représente la trajectoire de l'universel néocolonial et de la politique libérale depuis la fin de la seconde guerre mondiale et leurs interactions avec d'autres projets de fabrication des mondes. Cette méthode offre l'espace pour observer les problèmes dans toute leur complexité et leur ambiguïté, pendant que la combinaison et la juxtaposition des actes permettent de souligner des incohérences ou des «contradictions dans les termes» plus larges et de tirer des conclusions plus générales. Par cette approche, la thèse fait remonter à la surface certains liens sémiotiques qui étaient cachés et déconnectés dans le projet et la trajectoire de mondialisation, et sa dernière version « verte ».