Thèse soutenue

Les droits de l'homme sous un autre nom : une critique reconstructive de la liberté et de l'expression

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Auteur / Autrice : Ghzal Miyar
Direction : Mikhaïl Xifaras
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit
Date : Soutenance le 16/06/2023
Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : École de droit de Sciences Po (Paris)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Mikhaïl Xifaras, Helena Alviar García, Vidya S.A. Kumar, Karin Van Marle

Mots clés

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Résumé

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Il est indéniable que le système des droits de l'homme a contribué à un progrès précieux en matière de liberté et à la fondation d'une société qui respecte les libertés individuelles. Cela dit, il est également indéniable que ce système est imparfait. L'étiquette d’« universalité » des droits de l'homme implique une imposition intransigeante de normes normatives, et sur la base de cette universalité, le système maintient et reproduit le pouvoir social et politique qui peut nuire à la liberté des groupes vulnérables ou marginalisés. Cela conduit à une consolidation supplémentaire des hiérarchies et à la dissolution de la liberté. La question abordée dans cette étude est de savoir si la structure des droits de l'homme est suffisamment adaptée pour conférer, ou même protéger, la liberté. Les délinéation vagues et indéterminées des droits, ainsi que leurs limitations, constituent-elles une structure fiable pour la protection des libertés ? Notre hypothèse est que, malgré les bénéfices qu'ils ont apportés en termes de libération, les structures organisationnelles du système des droits de l'homme ne permettent pas de garantir une libération constante et cohérente dans toutes les situations, et que ce manque de cohérence peut priver les personnes de leur liberté. Notre objectif est de démontrer notre hypothèse en prenant comme exemple la liberté d'expression, en examinant à la fois les limites théoriques et la mise en pratique de ce droit. Cette critique interne sera achevée suivant la méthodologie non téléologique de la liberté, développée dans les œuvres d'Ali Shariati. Ce que nous espérons accomplir est une dialectique efficace entre les droits de l'homme et d'autres épistémologies (non-libérales) comme méthode pour éliminer les hiérarchies et détrôner l'universalité imposée. Notre compréhension de cette dialectique est un échange ouvert, non binaire, de croissance et de découverte vers la libération.