Thèse soutenue

Apport de l’imagerie dans l’évaluation des modifications biomécaniques du rachis neuromusculaire fixé par une instrumentation bipolaire

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Auteur / Autrice : Mathilde Gaume
Direction : Wafa SkalliClaudio VergariLofti Miladi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biomécanique et ingénierie pour la santé
Date : Soutenance le 21/06/2023
Etablissement(s) : Paris, HESAM
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences des métiers de l'ingénieur (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de Biomécanique Humaine Georges Charpak (Paris ; 2013-....) - Institut de Biomécanique Humaine Georges Charpak (Paris ; 2013-....)
établissement de préparation de la thèse : École nationale supérieure d'arts et métiers (1780-....)
Jury : Président / Présidente : Arnaud Dubory
Examinateurs / Examinatrices : Wafa Skalli, Claudio Vergari, Lofti Miladi, Arnaud Dubory, David Mitton, Susana Quijano-Roy, Guillaume Riouallon, Pauline Assemat
Rapporteur / Rapporteuse : David Mitton

Résumé

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Les scolioses d'origine neuromusculaire sont liées à des anomalies du tonus musculaire, dont le pronostic est aggravé par l'atteinte des muscles axiaux et respiratoires. Le schéma thérapeutique classique consiste en la mise en place d'un traitement orthopédique par corset, suivi par une arthrodèse à l'adolescence. Dans le cas de déformations précoces et rapidement progressives, des techniques chirurgicales d'instrumentation sans greffe permettent de préserver un potentiel de croissance en attente de l'arthrodèse. Cependant, ces techniques comportent un taux élevé de complications, mécaniques et infectieuses, ce qui a amené l'équipe d'orthopédie de l'hôpital Necker à élaborer une technique innovante. Cette technique repose sur une instrumentation sans greffe bipolaire vertébro-pelvienne, réalisée par voie mini invasive. L'objectif principal de ce travail de thèse était d'analyser les résultats post-opératoires à 5 ans de recul chez ces patients. Nous avons remis en question la nécessité d’une arthrodèse vertébrale postérieure en fin de croissance, en raison du maintien de la correction des déformations, après maturation squelettique. Ces constations nous ont fait supposer la survenue d’un enraidissement spontané et progressif du rachis. Nous avons cherché à quantifier cet enraidissement, grâce à différents moyens d'imageries. Sur le plan osseux, la tomodensitométrie a permis de montrer que le montage préservait la croissance de la colonne vertébrale, tout en induisant la fusion de 93 % des articulaires postérieures. L’élastographie discale a apporté des informations complémentaires en montrant une augmentation significative de la rigidité discale. Enfin, l’IRM musculaire a permis de montrer que les muscles spinaux et de la cuisse étaient globalement préservés après la chirurgie, à l'exception du multifidus et du sartorius. En pratique clinique, il nous parait donc justifié de proposer un examen de tomodensitométrie à basse dose après 5 ans de recul, afin de quantifier l’enraidissement vertébral et valider l’absence d’indication de conversion en arthrodèse vertébrale postérieure. L’élastographie discale lombaire pourrait être un outil complémentaire.