La co-production des savoirs en pratiques au tournant du XXIe siècle : études de cas sur la mise en œuvre et la conduite des collaborations entre chercheurs et acteurs associatifs dans les domaines de la santé, de l’environnement et de la lutte contre la pauvreté
Auteur / Autrice : | Cyril Fiorini |
Direction : | Jean-Claude Ruano-Borbalan, Bertrand Bocquet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Epistémologie, histoire des sciences et des techniques. Sciences, techniques et société |
Date : | Soutenance le 21/03/2023 |
Etablissement(s) : | Paris, HESAM |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Abbé Grégoire (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Histoire des technosciences en société (Paris) - Histoire des technosciences en société |
établissement de préparation de la thèse : Conservatoire national des arts et métiers (France ; 1794-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Cécile Blatrix |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Louis Laville, Évelyne Lhoste | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Marion Carrel, Rigas Arvanitis |
Mots clés
Résumé
La régulation et la production de savoirs scientifiques en France ont été soumises à des contestations croissantes à partir du tournant des années 1970. Qu’elles proviennent du champ professionnel scientifique ou de différents mouvements sociaux externes, les critiques portées à l’encontre de pratiques scientifiques dominantes ont constitué un soubassement sur lequel s’est fondée l’émergence de formes alternatives de production de savoirs scientifiques. Caractérisées par l’implication d’acteurs « profanes » issus de la société civile non marchande, certaines de ces pratiques se sont constituées sur la base d’une collaboration étroite entre chercheurs de métier et acteurs associatifs engagés dans des processus de production de savoirs. Parmi celles-ci un ensemble de pratiques de « co-production de savoirs » conduites par ces collectifs de recherche peut être identifié sur les critères d’une mutuelle reconnaissance des savoirs détenus par les acteurs impliqués, par l’engagement le plus précoce possible des acteurs associatifs dans le processus de recherche et le caractère permanent des interactions entre ceux-ci et les chercheurs scientifiques. C’est à l’analyse de ce type de pratiques que cette thèse est consacrée. À travers trois études de cas, nous nous attachons à étudier des pratiques de co-production des savoirs conduites dans les domaines de la santé, de l’environnement et de la lutte contre la pauvreté. Sont ainsi décrites des organisations et des interactions qui ont été effectivement mises en œuvre avec des ampleurs et des effets variés. Nous nous attachons à restituer plus particulièrement la conception des cadres et le rôle des acteurs tant individuels ou collectifs qui les ont rendu possibles ainsi qu’à analyser les différentes modalités de leurs mises en œuvre. En mettant en lumière les enjeux politiques et les ambitions de renouvellement démocratique des acteurs engagés dans les pratiques ici étudiées, nous cherchons aussi à interroger à travers la mise en regard de ces trois cas, la contribution des pratiques de co-production des savoirs au renforcement de la démocratie.