Modélisation des fuites diffuses et des phénomènes d’inertie dans les réseaux de distribution d’eau potable
Auteur / Autrice : | Camille Chambon |
Direction : | Iraj Mortazavi, Olivier Piller |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Mathématiques appliquées et applications des mathématiques |
Date : | Soutenance le 10/07/2023 |
Etablissement(s) : | Paris, HESAM |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences des métiers de l'ingénieur (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : M2N - Modélisation mathématique et numérique - Modélisation mathématique et numérique |
établissement de préparation de la thèse : Conservatoire national des arts et métiers (France ; 1794-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Thierry Horsin |
Examinateurs / Examinatrices : Iraj Mortazavi, Olivier Piller, Thierry Horsin, Fatiha Nejjari, Lisl Weynans, Anthony Beaudoin | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Fatiha Nejjari, Lisl Weynans |
Mots clés
Résumé
L’objectif de cette thèse est de modéliser des réseaux de distribution d’eau potable sujets à des fuites diffuses et à des phénomènes d’inertie. Les pressions dans les réseaux doivent être suffisantes pour que tous les consommateurs aient de l’eau avec une bonne qualité de service. Cependant, pour limiter les fuites diffuses, ces pressions ne doivent pas être excessives. Un élément clé pour résoudre ce problème d’optimisation est de modéliser avec précision la dépendance des fuites diffuses à la pression. Nous proposons donc dans cette thèse plusieurs nouveaux modèles de fuites diffuses qui prennent en compte le gradient de pression le long des conduites. Nous montrons, à travers plusieurs expérimentations numériques sur des réseaux théoriques et réels, la supériorité de nos modèles par rapport à ceux de l’état de l’art. Notre approche permet également d’identifier les points hauts isolés en cas de pression insuffisante, et les parties les plus fuyardes des tronçons. Après validation de nos modèles en régime permanent, nous explorons la faisabilité de les intégrer dans un nouveau simulateurtransitoire-lent qui décrit les phénomènes d’inertie. Ces phénomènes apparaissent par exemple lorsqueles demandes des utilisateurs ou les hauteurs des réservoirs varient rapidement, des pompes sont démarrées, ou quand des vannes s’ouvrent ou se ferment en moins d’une minute. Nous observons desdifférences significatives entre les résultats de notre modèle transitoire-lent et ceux d’un simulateurpseudo-transitoire qui néglige les phénomènes d’inertie. Nous mettons aussi en évidence un accroissement important de la raideur du système à résoudre lorsque des fuites diffuses dépendant dela pression sont modélisées. Enfin, nous introduisons le calage des paramètres de fuite à partir desdonnées expérimentales collectées lors du projet de Renouvellement Orienté des Conduites (ROC).Tous nos développements sont parties intégrantes d’un cadriciel collaboratif dédié à la modélisationdes réseaux d’eau.