Thèse soutenue

Développement de méthodes d'IRM pour caractériser la connectivité cérébrale : application à des modèles de souris

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Auteur / Autrice : Diego Alves Rodrigues de Souza
Direction : Emmanuel BarbierJean christophe Deloulme
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique pour les sciences du vivant
Date : Soutenance le 29/11/2023
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale physique (Grenoble, Isère, France ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des neurosciences de Grenoble (Isère, France ; 2007-....)
Jury : Président / Présidente : Sergio Furuie
Examinateurs / Examinatrices : Mireille Albrieux, Paulo Loureiro de Sousa, Hervé Mathieu
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvain Miraux, Laura-Adela Harsan

Résumé

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Ce projet de thèse, réalisé au GIN (Grenoble Institut des Neurosciences), a permis de développer des outils et des connaissances relatifs à la connectivité cérébrale dans un modèle de souris atteint de schizophrénie.Le premier axe de notre travail concernait le développement de méthodes. Nous avons optimisé des protocoles d'IRM de diffusion (dMRI) et d'IRM fonctionnelle (fMRI) de repos à 9,4T, ainsi que les pipelines de traitement des données associés. En particulier, la dMRI représentait la majeure partie du temps passé dans nos protocoles d'acquisition (>12 h). Nous avons donc cherché des moyens de réduire le temps d'acquisition tout en maintenant une qualité d'image acceptable. Dans ce contexte, une méthode appelée Compressed Sensing (CS) a été largement adoptée dans le domaine de l'IRM clinique, et plus récemment pour accélérer les acquisitions anatomiques et de dMRI sur des souris. Nous avons donc évalué CS sur nos systèmes précliniques, afin de réduire le temps d'acquisition ou d'améliorer la résolution spatiale et/ou angulaire de la dMRI. Nous avons évalué l'approche classique de CS ainsi qu'une méthode de pointe basée sur l'apprentissage automatique appelée Kernel Low-Rank (KLR) CS à travers des simulations et des acquisitions réelles, afin d'évaluer leur capacité à détecter de faibles variations des propriétés des faisceaux de substance blanche lors d’acquisitions accélérées. Enfin, notre équipe a optimisé un protocole de fMRI chez la souris afin d'obtenir des matrices de connectivité proches de l'état d'éveil, ainsi que d'appliquer des méthodes bien établies en fMRI pour étudier les anomalies de connectivité fonctionnelle.Le deuxième axe de cette thèse portait sur le développement des connaissances, axé sur l'étude de la connectivité cérébrale chez la souris. Nous nous sommes particulièrement intéressés à évaluer des souris MAP6+/- (heterozygous Microtubule Associated Protein 6), qui constituent un modèle de schizophrénie présentant des anomalies anatomiques plus subtiles dans le cerveau par rapport au modèle de knockout complet (MAP6-/-). La caractérisation des paramètres de la microstructure tissulaire, tels que la fraction d'anisotropie et la diffusivité moyenne, ainsi que les caractéristiques physiques des fibres, telles que le nombre ou la longueur des fibres, ont montré des asymétries droite-gauche et des différences entre les souris saines et MAP6+/-, notamment sur le corps calleux, le fornix et la stria medullaris. L’apport de la fMRI de repos n’a pas permis de mettre en évidence de défauts fonctionnels associés. Ces éléments restent à confirmer par des approches de microscopie et histologie, en utilisant les résultats de dMRI comme guide. À l'avenir, ces outils pourraient contribuer à une meilleure compréhension du spectre de la schizophrénie, voire à l'établissement de biomarqueurs, et d’évaluer l’impact de stratégies thérapeutiques.