Thèse soutenue

Spectroscopie quantitative à l'échelle atomique appliquée aux dispositifs photoniques

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Auteur / Autrice : Florian Castioni
Direction : Pascale Bayle-Guillemaud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique des matériaux
Date : Soutenance le 12/01/2023
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale physique (Grenoble, Isère, France ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'électronique et de technologie de l'information (Grenoble ; 1967-....)
Jury : Président / Présidente : Julien Pernot
Examinateurs / Examinatrices : Luiz Galvao Tizei, Francisco Javier de la Peña Manchón
Rapporteurs / Rapporteuses : Bénédicte Warot, Gilles Patriarche

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les dispositifs optoélectroniques connaissent un important développement dans l’industrie des semi-conducteurs. De nombreuses applications concernant les télécommunications, l’énergie ou la santé sont attendues. L’intégration et l’amélioration des performances de ces technologies passent par la réduction des dimensions des structures développées dans ces dispositifs. L’utilisation de la microscopie électronique à transmission trouve ainsi toute sa place pour répondre à ces problématiques, grâce notamment à sa capacité de mesure des propriétés des matériaux à l’échelle nanométrique voire atomique. Parmi ces propriétés, la mesure quantitative de la composition chimique des matériaux utilisés joue un rôle prépondérant. En effet, de légers changements de la nature chimique peuvent entraîner d’importantes modifications des propriétés et de qualité d’émission de photons. Dans ce manuscrit, nous abordons dans un premier temps les avantages et les limites des deux techniques de spectroscopie utilisées aujourd’hui pour la caractérisation chimique des matériaux, à savoir la spectroscopie de perte d’énergie des électrons (EELS) et la spectroscopie de rayons X à dispersion d’énergie (EDX). Nous proposons ainsi une étude détaillée de la précision des données quantitatives acquises sur des matériaux de référence. Ces informations sont exploitées pour l’étude de l’incorporation de silicium et d’étain dans des alliages SiGeSn, utilisés dans des dispositifs d’émission dans l’infrarouge. Dans un deuxième temps, la quantification des éléments chimiques est poussée à l’échelle atomique dans des structures de puits quantiques AlGaN/GaN, pour l’émission dans l’ultraviolet. La quantification des éléments chimiques de ces structures par EDX impose de prendre en considération de nombreux artefacts liés aux mécanismes de propagation du faisceau d’électrons dans l’échantillon. Nous montrons que l’apport de la simulation est indispensable, en particulier pour comprendre l’état d’interfaces des couches épitaxiées. Ces analyses sont exploitées pour interpréter les propriétés d’émission des dispositifs développés à partir de ces matériaux.