Thèse soutenue

Développement d'une nouvelle approche théranostique ciblant la réponse télomérique dans les cellules cancéreuses radio-résistantes du poumon

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Auteur / Autrice : Sean Moro
Direction : Virginie FaureOlivier Renaudet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie biologie
Date : Soutenance le 15/12/2023
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale chimie et science du vivant (Grenoble ; 199.-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut pour l'avancée des biosciences (Grenoble, Isère, France ; 2016-....)
Jury : Président / Présidente : Ahcène Boumendjel
Examinateurs / Examinatrices : May Catherine Morris
Rapporteur / Rapporteuse : Elisabeth Garanger, Cyrille Richard

Mots clés

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Résumé

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De nos jours, l’apparition de cellules tumorales du poumon résistantes aux traitements par radiothérapie représente un défi clinique majeur. Il a été montré que la déprotection des télomères sensibilise les cellules cancéreuses à la radiothérapie. L'un des principaux acteurs de la protection télomérique est la protéine TRF2 et une baisse de l’expression de cette protéine se traduit par des dommages à l’ADN ainsi que des cellules plus sensibles aux radiations ionisantes. Le développement de composés ciblant TRF2 combinés aux radiations ionisantes représente donc une approche prometteuse pour améliorer l'effet de la radiothérapie.Notre projet propose le développement d’un système de radiosensibilisation pour lutter contre la radiorésistance des cellules tumorales. Nous utilisons des nanoparticules d’or (AuNPs), notamment connues pour être capables de pénétrer dans les cellules passivement (effet EPR) et pour être des agents radiosensibilisants. En raison de leur chimie de surface polyvalente, les AuNPs sont aussi utilisées comme nanoporteuses de biomolécules, et dans le cadre de notre projet, de siARN ciblant la protéine TRF2. Récemment, l'importance et l'existence de l'effet EPR ont fait l'objet de nombreux débats dans la communauté scientifique, et il s’avère que le mécanisme par lequel les nanoparticules pénètrent dans les tumeurs reste encore parfois controversé. Pour cette raison, nous avons cherché à apporter en plus un ciblage spécifique des cellules tumorales en greffant une partie glucidique à la surface des AuNPs afin de cibler les transporteurs GLUTs, qui sont surexprimés dans une large variété de cancers.Nous avons décidé que la structure générale du nanosystème serait composée de deux parties : une partie AuNPs, constituée de chaines de polyarginines apportant une charge globale positive, nécessaire à l’interaction avec un siARN, et une partie glucidique, que l’on viendrait par la suite greffer à la partie AuNPs. Après la synthèse et la caractérisation du nanosystème, des études cellulaires in vitro ont été initiées. Par la suite, des études de complexation des AuNPs avec des siARNs ont confirmé que les siARNs étaient capables de se lier aux AuNPs. La capacité d’interaction et de pénétration cellulaire des complexes AuNCs/siARNs a également été validée par FACS et microscopie confocale à fluorescence. L’efficacité du complexe au niveau de l’inhibition du gène codant pour TRF2 a été analysée par western blot et a montré une diminution significative du taux d’expression de cette protéine. Finalement, l’impact de l’inhibition de l’expression de TRF2 sur l’induction d’une radiosensibilité cellulaire a été évalué par des études de survie cellulaire qui ont montré des résultats préliminaires encourageants.