Etudier l'impact des forces de compression sur la structure et la fonction nucléolaire
Auteur / Autrice : | Sara Badawi |
Direction : | Christophe Guilluy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie du développement oncogenèse |
Date : | Soutenance le 27/03/2023 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale chimie et science du vivant (Grenoble ; 199.-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut pour l'avancée des biosciences (Grenoble, Isère, France ; 2016-....) |
Jury : | Président / Présidente : Johannes Geiselmann |
Examinateurs / Examinatrices : Guillermo A. Orsi | |
Rapporteur / Rapporteuse : Denis Lafontaine, Nicolas Borghi |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les cellules des organismes vivants sont soumises à différents signaux mécaniques, notamment le cisaillement, l'étirement en traction, la compression et les propriétés rhéologiques de l'environnement proximal. Parmi ces facteurs mécaniques, les changements de tension, y compris les forces de compression, sont reconnus pour réguler le comportement des cellules et des tissus environnants. Cependant, l'effet des forces de compression sur les composants nucléaires internes, en particulier les condensats biomoléculaires, reste mal compris. Cette étude examine l'impact direct des forces de compression sur le remodelage nucléolaire dans les cellules épithéliales mammaires à l'aide d'un système in vitro optimisé. Nous montrons que les forces de compression induisent un changement dynamique de l'organisation tripartite nucléolaire, en particulier du centre fibrillaire, sur une longue période. Ces changements structurels s'accompagnent de modifications morphologiques de la zone nucléolaire et du nombre de nucléoles par noyau. Fonctionnellement, le remodelage nucléolaire à 4 heures après la compression régule la biogenèse des ribosomes dans les cellules épithéliales mammaires et est associé à des changements dans la localisation des protéines nucléolaires. Ensemble, ces résultats démontrent que les forces de compression, dont il a été démontré qu'elles régulent la forme cellulaire et la morphologie nucléaire, peuvent également réguler la structure et la fonction nucléolaires, impliquant le nucléole en tant qu'organite sans membrane mécano-sensible au stress exercé de l'extérieur.