Thèse soutenue

Développement de LEDs rouges en matériaux III-V (type GaAs) directement épitaxié sur silicium 300mm

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Auteur / Autrice : Pauline Gaillard
Direction : Thierry BaronChristophe Jany
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Nano electronique et nano technologies
Date : Soutenance le 21/02/2023
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale électronique, électrotechnique, automatique, traitement du signal (Grenoble ; 199.-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'électronique et de technologie de l'information (Grenoble ; 1967-....)
Jury : Président / Présidente : Kuntheak Kheng
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Bœuf
Rapporteur / Rapporteuse : Sophie Bouchoule, Bruno Masenelli

Résumé

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Ce travail de thèse présente le développement de diodes électroluminescentes (LEDs) rouges à base de matériaux III-V (arséniures et phosphures de gallium) directement épitaxiées sur silicium 300 mm. L’intérêt grandissant des développements des LEDs RVB s’explique par l’explosion de nouvelles applications utilisant des micro-écrans pour la réalité virtuelle et augmentée. Ces composants doivent posséder une forte brillance afin d’être visibles dans un environnement pouvant être très lumineux, et une haute définition d’image réalisée par des pixels de plus en plus petits : seules les micro-LEDs peuvent répondent à ces critères. Ici, l’intérêt est porté sur les LED inorganiques, et en particulier les émetteurs rouges qui sont, des 3 couleurs, les plus complexes à développer. Ces LEDs rouges peuvent être élaborées à partir de couches de conversion de couleur sur GaN, d’InGaN sur GaN ou d’arséniures et phosphures sur GaAs. Ce dernier étant le système le plus efficace et mature pour la production de la couleur rouge. L’intégration de dispositifs optoélectroniques III-V à plus grande échelle et à plus faible coût est cruciale au vu de l’augmentation exponentielle de la demande de ces émetteurs optiques. L’hétéroépitaxie de matériaux III-V sur substrat de silicium permet totalement de répondre à ces deux points clés. Cependant, cette hétéro-intégration entraîne la formation de nombreux défauts dûs à la différence de caractéristiques cristallographiques entre les matériaux III-V et le silicium. Une solution adaptée dans ces travaux consiste en l’intégration d’une couche tampon de germanium entre le substrat de silicium et les matériaux III-V utiles. Une première structure LEDs à base d’AlGaAs sur un substrat de silicium 300 mm a été optimisée par simulation d’ingénierie de bande pour obtenir une émission à 650 nm. Les caractérisations électro-optiques de ces dispositifs ont cependant montré des résultats d’efficacité quantique externe de quatre ordres de grandeur inférieurs aux exigences des micro-écrans. Pour l’améliorer, deux autres structures avec une zone active en InGaP/AlGaInP ont été entièrement développées pour une émission à 645 nm et 695 nm. Une émission rouge a été obtenue avec un pompage électrique pour chaque structure élaborée. Ainsi, la possibilité de réaliser des LEDs rouges directement épitaxiées sur silicium 300 mm a été démontrée.