Effraction de l'esprit, altération de l'image : esthétique de l’après-coup traumatique dans le cinéma d’horreur contemporain.
Auteur / Autrice : | Blandine Cecconi |
Direction : | Fabienne Costa |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres et arts spécialité Arts du spectacle - |
Date : | Soutenance le 21/12/2023 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale langues, littératures et sciences humaines (Grenoble, Isère, France ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Arts et pratiques du texte, de l’image, de l’écran et de la scène (Grenoble, Isère, France ; 2015-....) |
Jury : | Président / Présidente : David Roche |
Examinateurs / Examinatrices : Nicholas Manning, Anne-Marie Paquet-Deyris | |
Rapporteurs / Rapporteuses : David Roche, Sophie Lécole-Solnychkine |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Le traumatisme est une rencontre avec la mort. Au cinéma, elle est souvent placée sousle signe de l'invisible et, du trauma, on ne voit que l'ombre. À partir de la symptomatologie définie par la psychologie clinique, cette étude recherche les restes trauma, ses traces et part enquête de l'esthétique filmique propre à l’après-coup traumatique.L'après-coup, composante fondamentale du trauma, se met en place comme une déconstruction totale, qui s’impose d’abord sur le corps du personnage pour peu à peucontaminer le corps filmique. Il perturbe la lisibilité du réel (pour le personnage) et de l’image(pour le spectateur) et voile le visible d’une surcouche, d’une « doublure du visible » pourreprendre le concept de Jacques Aumont. Le trauma se fait présence en errance dans le plan,comme un fantôme, ni tout-à-fait là ni tout à fait absent, et oscille, ainsi, entre deuxtemporalités : un passé révolu, un présent qui le répète. Cette esthétique de la discontinuité seretrouve jusque dans le montage, où le fragment devient un des principes du film.Depuis les années 2010, le genre cinématographique de l’horreur semble se redéfinir, enjouant non plus uniquement sur la dimension corporelle (charnelle ou du choc spectatoriel) de laviolence et de la peur mais impliquant des sources métaphysiques dont il ne décide pas de lavéracité ou non. C’est à partir d’un corpus de films correspondant à ce genre que nousétudierons les modes de présences (d’apparitions, disparitions) du traumatisme et lesconséquences destructives de l’après-coup.