« È stata una lezione di letteratura ». Formes et significations de la prison dans l’oeuvre narrative de Goliarda Sapienza
Auteur / Autrice : | Mara Capraro |
Direction : | Enzo Neppi, Catherine Mariette-Clot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Etudes italiennes |
Date : | Soutenance le 11/12/2023 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale langues, littératures et sciences humaines (Grenoble, Isère, France ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire universitaire histoire cultures Italie Europe (Grenoble ; 2016-....) |
Jury : | Président / Présidente : Flaviano Pisanelli |
Examinateurs / Examinatrices : Elisa Santalena, Christine Planté | |
Rapporteur / Rapporteuse : Flaviano Pisanelli, Damien Zanone |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La thèse se propose d’analyser, sur le plan stylistique et thématique, la prison dans les deux romans L’Università di Rebibbia (1983) et Le certezze del dubbio (1987) de l’écrivaine italienne contemporaine Goliarda Sapienza (1924-1996). L’objectif de cette recherche est de saisir l’importance de l’expérience pénitentiaire en tant que porteuse d’une révolution esthétique qui caractérise la deuxième phase « expressionniste-interactive » de l’écriture de Sapienza et de l’émergence d’une nouvelle poétique du corps où les notions d’« enfermement » et de « déviance » jouent un rôle fondamental. La prison représente simultanément, pour l’écrivaine, l’« institution disciplinaire » par excellence permettant de prendre conscience de la puissance normative de notre société et le lieu où la prisonnière, privée de tous les attributs matériels et virtuels qu’elle possédait avant son emprisonnement, cherche à se reconstruire dans son rapport avec autrui par le biais du seul élément dont elle n’a pas été dépouillée : son corps.De manière parallèle, la thèse vise aussi à reconstruire le corpus transgénérique autour de l’expérience carcérale de Sapienza, qui se compose d’une série de textes inédits et méconnus, dans le but de mettre en lumière et clarifier certains nœuds critiques essentiels qui traversent tout le parcours de l’auteure : l’écriture autobiographique et la valeur de la fiction, le rapport entre la sphère privée et la sphère publique, la manière de concevoir la vie collective, la relation avec le féminisme et les théories du genre.