Thèse soutenue

Nouvelle méthode de désactivation de batteries Li-ion de véhicules électriques en vue de leur recyclage : étude des phénomènes mis en jeu

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Auteur / Autrice : Julia Levy
Direction : Anass BenayadEmmanuel BillyHélène Porthault
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Matériaux, Mécanique, électrochimie, génie civil
Date : Soutenance le 13/12/2023
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Ingénierie - matériaux mécanique énergétique environnement procédés production (Grenoble ; 2008-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Département des technologies des nouveaux matériaux (Grenoble)
Jury : Président / Présidente : François Tran-Van
Examinateurs / Examinatrices : Pierre-Xavier Thivel
Rapporteurs / Rapporteuses : François Tran-Van, Damien Aureau

Mots clés

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Résumé

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L’essor rapide du véhicule électrique, associé à l’augmentation de la production des batteries lithium-ion, engendre une demande croissante en matières premières. Le développement de cette filière est ainsi associé à une forte tension sur l’approvisionnement des ressources requises pour la fabrication des batteries. A cela, s’ajoutent des enjeux environnementaux, stratégiques et législatifs, avec la prescription de taux de recyclage et de réutilisation des matériaux composant les batteries.Pour répondre simultanément à l’ensemble des objectifs, les procédés de recyclage des batteries de véhicules électriques doivent être efficients, durables et économiquement viables. La première étape du recyclage est une étape de mise en sécurité. Cette étape est cruciale pour la suite du procédé: elle a pour vocation de supprimer les risques associés à l’énergie résiduelle stockée dans les batteries (inflammation, explosion, risque électrique) afin que les opérations suivantes (séparation, purification, etc.) soient exemptes de ces dangers.Depuis 2019, le CEA et Orano développent une nouvelle approche permettant la mise en sécurité des batteries au niveau module dans une solution de décharge. Cette approche est novatrice (non présente dans l’état de l’art antérieur) et sa mise en œuvre récente. Ainsi, aucune étude des phénomènes entrainant la décharge n’a à ce jour été effectuée.L’objectif de la thèse est d’apporter des éléments de compréhension sur les étapes et les limitations de cette voie de décharge afin de permettre son optimisation à l’échelle pilote. Pour se faire, un procédé de décharge à l’échelle du laboratoire a été mis en place en développant un dispositif représentatif du procédé pilote. Ce dispositif a permis d’étudier les cinétiques de décharge et de faire le lien entre processus électrochimiques et évolution des interfaces au moyen de spectroscopie XPS et d’imagerie MEB/EDX. Grâce à ce protocole, le courant de décharge a pu être dissocié en plusieurs composantes. Ces composantes résultent d’une multitude de phénomènes (réactions d’oxydo-réduction, corrosion, électrodéposition, etc.). Une analyse comparant les cinétiques de décharge à l’échelle du laboratoire et à l’échelle pilote a montré que ces phénomènes contribuent de manière inégale à la décharge. L’étude de différentes conditions opératoires (nature de la solution, température, agitation, etc.) à l’aide du dispositif développé a confirmé la présence d’un phénomène majoritaire lors de la mise en sécurité des cellules/modules.