Batteries lithium - soufre tout-solide à électrolyte sulfure
Auteur / Autrice : | Marine Soler |
Direction : | Frédéric Le Cras |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Matériaux, mécanique, électrochimie, génie civil |
Date : | Soutenance le 31/05/2023 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Ingénierie - matériaux mécanique énergétique environnement procédés production (Grenoble ; 2008-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Département des technologies des nouveaux matériaux (Grenoble) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Claude Leprêtre |
Examinateurs / Examinatrices : Claire Villevieille, Virginie Viallet | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Valérie Pralong, Laure Monconduit |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les accumulateurs lithium – soufre (Li-S) présentent plusieurs avantages tels qu’une grande densité d’énergie massique de l’ordre de 500 Wh/kg atteignable à l’échelle d’une cellule et l’utilisation du soufre à l’électrode positive, matériau non critique, non toxique, peu onéreux et avec une capacité spécifique théorie très importante de 1672 mAh/g. Étudiés depuis plus de 60 ans, les accumulateurs Li-S présentent toujours à l’heure actuelle plusieurs verrous qui limite la pleine exploitation de leurs avantages.Les travaux de la thèse visent à utiliser un électrolyte solide en remplacement du traditionnel électrolyte liquide, dans le but de solutionner différentes problématiques du système tel que la solubilité des polysulfures de lithium dans l’électrolyte au cours du cyclage et la corrosion progressive de l’électrode négative en lithium métallique. Les électrolytes solides de la famille des sulfures sont choisis pour cette étude pour leurs conductivités ioniques importantes. Toutefois, la réactivité entre ce type d’électrolyte et l’électrode de lithium métal a été identifié comme un verrou majeur. Son étude représente ainsi une grande partie des travaux de cette thèse.La réactivité au contact du lithium de deux électrolytes sulfures a pu être évaluée au cours du temps par simple contact notamment par Spectroscopie d’Impédance Electrochimique et les interphases formées entre les deux matériaux ont été caractérisées chimiquement et morphologiquement en utilisant un ensemble de techniques de caractérisations avancées (MEB/EDX, XPS, ToF-SIMS, XRD-CT). L’étude a pu mettre en évidence la meilleure stabilité d’un électrolyte par rapport à l’autre et la caractérisation de son interphase avec le lithium métallique a révélé une stratification des différents produits de décomposition, phénomène très nouveau dans la littérature et pouvant expliquer le caractère passivant de cette interphase. Les conditions de mise en forme et de cyclage de cellules symétriques tout-solide au lithium métal avec ce meilleur électrolyte ont alors été étudiées et optimisées avant d’étudier des cellules complètes Li S tout-solide. Cette étude en cellule complète a montré les limitations de l’électrode de lithium en cyclage puisque les densités de courant nécessaires pour faire fonctionner le système Li-S provoquent la croissance de dendrites de lithium et le court-circuit de la cellule même avec un électrolyte solide. Le développement de cellules Li-S tout-solide pourrait alors passer par la protection de l’électrode de lithium métallique pour permettre son meilleur fonctionnement.