Thèse soutenue

Impacts de la rénovation urbaine sur les représentations sociales des quartiers de la politique de la ville : exemple du quartier Teisseire à Grenoble.

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Karin Schaeffer
Direction : Paulette Duarte
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Urbanisme mention aménagement
Date : Soutenance le 21/03/2023
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences de l'homme, du politique et du territoire (Grenoble ; 2001-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Pacte, laboratoire de sciences sociales (Grenoble, Isère, France)
Jury : Président / Présidente : Frédéric Santamaria
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Christine Jaillet
Rapporteurs / Rapporteuses : Christine Lelévrier, Thibault Tellier

Résumé

FR  |  
EN

Impacts de la rénovation urbaine sur les représentations sociales des quartiers de la politique de la ville : exemple du quartier rénové de Teisseire à GrenobleDepuis les années 1950, la physionomie des villes françaises a été marquée par les grands ensembles. Plébiscité au début de son édification, ce modèle urbain inspiré du Mouvement moderne, laisse rapidement place aux premières problématiques qui lui sont spécifiques. Moins de 20 ans après le début de l'édification des grands ensembles, la circulaire Guichard met fin à leur construction. C'est à partir des années 1970, que les pouvoirs publics vont alterner les mesures visant des interventions sur les bâtiments et le cadre de vie des habitants. Ainsi, depuis 40 ans, la politique de la ville s'applique à transformer les quartiers de grands ensembles pour en faire des territoires comme les autres et à modifier suffisamment leur image pour les rendre attractifs.En 2003, à la suite d’un rapport de la cour des comptes jugeant l'action publique inefficace, la Loi d'orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine (dite « Loi Borloo ») s'inscrit dans une réforme d'ampleur de la politique de la ville, engageant près de 600 quartiers d’habitat social classés en Zones Urbaines Sensibles (ZUS), dans le Programme National pour la Rénovation Urbaine (PNRU) confié à l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU). Aux apports majeurs qui ont permis la requalification de la majorité des quartiers (désenclavement, restructuration urbaine, clarification et délimitation des espaces publics et espaces privés, diversification des formes et des statuts d’habitat, rénovation et la création d’équipements publics, développement de la « Maîtrise d’Ouvrage Urbaine » et de la coopération et des compétences des acteurs), apparaissent rapidement les limites de l'action urbaine à réduire les écarts entre les quartiers de la politique de la ville avec leur environnement.Alors, si la rénovation urbaine n'a pas eu les effets escomptés (Epstein, 2012a), quels sont les impacts de cette politique publique en termes de représentations sociales et quelles sont les incidences sur l'image des quartiers et leur attractivité ? Comment les habitants de ces quartiers rénovés se les représentent et comment la rénovation urbaine a impacté les représentations sociales de leurs habitants ? Pour essayer de répondre à ces questions, la présente thèse mobilise une sociologie des représentations sociales de l’urbain et une méthode d’analyse qualitative qu’elle applique aux discours habitants issus de trois enquêtes menées au début de la rénovation, puis bien après le renouvellement du quartier de Teisseire à Grenoble.