Mécanismes d’amorçage de fissures en régime d’interactions fatigue-temps de maintien dans l’Inconel 718
Auteur / Autrice : | Mélanie Czaplicki-Bordas |
Direction : | Patrick Villechaise, Jonathan Cormier, Vincent Roué |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Mécanique des solides, des matériaux, des structures et des surfaces |
Date : | Soutenance le 24/10/2023 |
Etablissement(s) : | Chasseneuil-du-Poitou, Ecole nationale supérieure de mécanique et d'aérotechnique |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Sciences et ingénierie des matériaux, mécanique, énergétique (Poitiers ; 2018-2022) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut Pprime / PPRIME |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Marion Risbet-Voitot, Damien Texier |
Rapporteur / Rapporteuse : Jérôme Crépin, Dominique Poquillon |
Mots clés
Résumé
L’Inconel 718 est le superalliage base Nickel le plus utilisé dans le domaine de l’aéronautique. En service, l’alliage est majoritairement soumis à des modes d’endommagement par fatigue. Cependant, en raison d’interactions complexes, des temps de maintien peuvent être introduits au maximum et/ou minimum de la sollicitation. De par la recherche continuelle à augmenter le rendement des turboréacteurs, la température au sein de ces derniers se voit également augmenter. Les courts temps de maintien ainsi introduits deviennent alors non négligeables et auront un impact direct sur le comportement, l’endommagement et la durabilité de l’alliage. Le but de la thèse est de comprendre les mécanismes d’amorçage de fissures sous ces chargements de fatigue avec temps de maintien. Des essais de fatigue avec temps de maintien à 610°C ont montré une transition dans les mécanismes d’amorçage de fissures en fonction du temps de maintien passant d’un amorçage sur inclusion à un amorçage plus distribué de type fluage. Des essais sous vide ont également confirmé que l’oxydation est le mode d’endommagement de premier ordre. En augmentant le temps de maintien, l’oxydation aux joints de grains augmente également, diminuant leur contrainte de cohésion et favorisant un amorçage de fissure intergranulaire. Également, un temps de maintien en compression n’induit pas/peu d’oxydation aux joints de grains. Des essais interrompus ont permis de suivre l’endommagement et de montrer que les inclusions sont dans un premier temps oxydées et fissurées puis les joints de grains suivent le même schéma (oxydation puis fissuration). Une réelle interaction entre le chargement et l’oxydation a également été mise en évidence. Finalement, des essais de corrélation d’images à haute résolution ont montré que ce sont les joints de grains perpendiculaires à la direction de chargement et fortement désorientés cristallographiquement qui localisent de la déformation puis conduisent à l’amorçage de fissures.