Thèse soutenue

Caractérisation des motifs dynamiques de mobilité ayant la contribution à la pollution la plus significative à l’échelle urbaine

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Alexandre Jayol
Direction : Ludovic LeclercqDelphine Lejri
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génie civil
Date : Soutenance le 19/12/2023
Etablissement(s) : Vaulx-en-Velin, École nationale des travaux publics de l’État
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mécanique, Energétique, Génie Civil, Acoustique (Villeurbanne ; 1993-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d’Ingénierie Circulation Transport et Éco-gestion des systèmes énergétiques pour les transports
Jury : Président / Présidente : Christine Buisson
Examinateurs / Examinatrices : Sérgio Filipe S. F. A. Batista
Rapporteurs / Rapporteuses : Isabelle Coll, Mahdi Zargayouna

Résumé

FR  |  
EN

Le secteur routier représente une source majeure de pollution atmosphérique dans les zones urbaines entraînant des conséquences négatives sur la santé, l'environnement, le climat, et l'économie. Les travaux de cette thèse visent à contribuer à la réduction des émissions de polluants atmosphériques, dont les gaz à effet de serre, et de l'utilisation d'énergie fossile en optimisant les itinéraires des véhicules d'un point de vue environnemental (éco-navigation). Ils portent d'une part sur l'évaluation des gains potentiels de l'éco-navigation à travers l'étude à l'échelle urbaine de milliers d'itinéraires reconstitués à partir de traces GNSS, et d'autre part, sur les conséquences de l'éco-navigation sur l'ensemble du système. Depuis 2022, les applications de navigation GNSS ont désormais l'obligation en France de fournir des informations environnementales aux utilisateurs. La première partie de la thèse étudie le potentiel de l'éco-navigation à travers une base de données composée d'itinéraires issus de traces GNSS. Cependant, bien que les traces GNSS fournissent une grande quantité de données de trafic avec une couverture spatiale et temporelle importante, l’échantillonnage s’avère parfois faible sur certains tronçons du réseau pour déterminer la vitesse du flot de véhicules pour une période donnée. Une méthode basée sur un modèle de Machine Learning supervisé est proposée pour obtenir une carte dynamique de vitesses à partir de FCDs afin de remédier aux sous-échantillonnages. Cette carte permet d’estimer les émissions de polluants sur chaque tronçon du réseau avec le modèle d'émissions COPERT et de rechercher des éco-itinéraires en utilisant l'algorithme « time-dependent » de Dijkstra. Cependant, les phénomènes liés au trafic étant fortement non linéaires, une variation sur un élément du système (modification des flux par Origine-Destination, des itinéraires empruntés, des heures de départ, etc.) peut produire des variations sur l’ensemble du système. La deuxième partie de la thèse étudie ainsi l’impact de l'éco-navigation à l’échelle du réseau urbain par le biais de simulations de trafic réalisées sur Symuvia. En effet, il est nécessaire d’étudier le comportement du réseau en réponse aux changements apportés par les éco-itinéraires. Tout d'abord, une analyse de sensibilité des gains potentiels et effectifs est réalisée en faisant varier les polluants et le taux de pénétration des éco-itinéraires de manière ciblée ou aléatoire. Cette analyse a pour objectif d'analyser l'impact réel des éco-itinéraires obtenus lors des simulations et de mesurer les écarts avec l'impact potentiel attendu. Ensuite, une étude sur la stabilité et la performance des éco-itinéraires est menée en réalisant plusieurs simulations itératives en ciblant certains éco-itinéraires selon 2 scénarios complémentaires. Cette étude vise à évaluer (i) la capacité de la méthode à cibler des éco-itinéraires pour le jour n+1 en fonction des conditions de trafic du jour n et (ii) la stabilité et les performances de la méthode à l'issue de plusieurs itérations.