Thèse soutenue

Méthodes d'échantillonage d'évènements rares et machine learning pour l'étude des mécanismes de réaction catalytiques

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Auteur / Autrice : Thomas Pigeon
Direction : Pascal RaybaudTony Lelièvre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie
Date : Soutenance le 09/10/2023
Etablissement(s) : Lyon, École normale supérieure
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Chimie (Lyon ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut français du pétrole Énergies nouvelles (Rueil-Malmaison, Hauts-de-Seine) - Institut national de recherche en informatique et en automatique (France). Centre de recherche de Paris (Paris) (2016-....) - Centre d'enseignement et de recherche en mathématiques et calcul scientifique (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne)
Jury : Président / Présidente : Tomas Bucko
Examinateurs / Examinatrices : Pascal Raybaud, Tony Lelièvre, Tomas Bucko, Magali Benoit, Christoph Dellago, Ani Sedrakian Malhami
Rapporteurs / Rapporteuses : Magali Benoit, Christoph Dellago

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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En catalyse, les réactions mettent généralement en jeu plusieurs états intermédiaires méta-stables, les transitions entre chacun d'entre eux étant rares. Ainsi, la succession de multiples événements rares doit être étudiée. Dans cette situation, il est très important de définir des méthodes pour améliorer l'échantillonnage de ces mêmes événements rares. De nos jours, la plupart des études théoriques sur les réactions catalytiques utilisent la théorie de l'état de transition avec une approximation harmonique pour calculer les constantes de vitesse de réaction. Bien que cette méthode puisse donner des résultats acceptables, dans de nombreux cas pertinents pour la catalyse, elle peut mener à des erreurs non négligeables. Dans ce travail de thèse, nous présentons une approche combinant la méthode d'échantillonnage d'événements rares ''adaptive multi-level splitting'' (AMS) et des outils d'apprentissage automatique pour échantillonner des trajectoires réactives et calculer les constantes de vitesse de réaction. La plupart des méthodes de calcul des vitesses de réaction reposent sur une définition préliminaire d'un ensemble de variables collectives utilisées soit pour définir l'énergie libre, soit comme coordonnées de réaction pour indexer l'avancement des réactions. Habituellement, les variables collectives (et les coordonnées de réaction) sont construites à partir des connaissances d'experts du système étudié. Plus récemment, des méthodes automatiques ont été proposées pour identifier ces variables. Les deux premières contributions de ce travail sont consacrées à l'analyse de deux méthodes visant à identifier des variables collectives à l'aide de modèles bidimensionnels. La première se concentre sur l'apprentissage non supervisé à l'aide d'auto-encodeurs, tandis que la seconde est consacrée à l'apprentissage actif de la fonction committor à l'aide de la méthode d'échantillonnage d'événements rares AMS. Enfin, la troisième contribution vise à calculer des constantes de vitesse de rotation et de dissociation d'une molécule d'eau sur une surface d'alumine gamma (γ-Al2O3) (100) en utilisant la relation de Hill et l'algorithme AMS. L'étude de ce système catalytique permet de montrer comment un cas composé de multiples états métastables peut être traité dans ce cadre, ainsi que certaines approches pour analyser l'ensemble des trajectoires réactives afin de permettre une interprétation chimique du processus. Cette étude évalue également la pertinence de la construction d'un champ de force par approche machine learning pour accélérer la dynamique moléculaire mise en oeuvre au sein de l'algorithme AMS.