Thèse soutenue

Deciphering the atypical meiosis of Mesorhabditis belari

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Auteur / Autrice : Caroline Blanc
Direction : Marie Delattre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance le 16/06/2023
Etablissement(s) : Lyon, École normale supérieure
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Biologie Moléculaire Intégrative et Cellulaire (Lyon ; 1999-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de biologie et modélisation de la cellule. Lyon (1987-….)
Jury : Président / Présidente : Francesca Palladino
Examinateurs / Examinatrices : Marie Delattre, Monique Zetka, Christoph Haag, Alexander Woglar, Karine Van Doninck
Rapporteur / Rapporteuse : Monique Zetka, Christoph Haag

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La sexualité est le mode reproduction le plus ancien et le plus courant, pourtant de nombreuses formes de reproduction sans sexualité existent. Celles-ci requièrent des modifications de la méiose chez les femelles, afin de produire des gamètes non réduits. Si les conséquences génomiques de l’asexualité ont été extensivement étudiées, nous ne savons que peu de choses sur les changements cellulaires et moléculaires à l’origine des nouveaux types de méiose chez les asexués. Lors de ma thèse, j’ai en premier lieu exploré comment les femelles asexuées sont produites chez l’espèce de nématode Mesorhabditis belari. J’ai découvert que durant la méiose, les chromosomes homologues effectuent des crossing-overs et donc recombinent. De plus, la méiose I est abortive, ceci étant dû à un défaut au court de l’anaphase B. Par la suite, la méiose II se déroule classiquement et génère des ovocytes diploïdes contenant un assortiment de chromatides non sœurs. La théorie prédit que dans une espèce soumise à une telle méiose avec des évènements de recombinaison, le génome de cette espèce devrait être largement homozygote. Or, nos collaborateurs ont démontré qu’en réalité M. belari possède un génome hétérozygote, ce qui, de ce fait, constitue un paradoxe. En combinant des approches de cytologie et de génomique, nous avons révélé que cette espèce subit une méiose d’un nouveau type que nous avons nommé « Directed Chromatid Assortment » (DCA). Selon le DCA, les deux chromatides recombinantes d’une paire donnée de chromosomes co-ségrègent ensemble durant la division méiotique. En somme, nous avons démontré que le DCA permet le maintien de l’hétérozygotie du génome de l’espèce en dépit de la présence de recombinaison. En parallèle de ce travail, j’ai recherché les gènes impliqués dans la détermination du type d’ovocytes chez M. belari en usant d’outils moléculaires et cytologiques. Pour cela, j’ai développé la technique de transgénèse CRISPR Cas9 chez M. belari. Enfin, j’ai rédigé une revue qui référence mes lectures et mes réflexions sur l’importance de l’approche cytologique dans l’étude de l’asexualité.