Le financement des grands travaux publics en France, 1821-1857
Auteur / Autrice : | Yuqing Zhu |
Direction : | Philippe Rygiel, Zhongjie Meng, Anne Conchon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 20/04/2023 |
Etablissement(s) : | Lyon, École normale supérieure en cotutelle avec East China normal university (Shanghai) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (Lyon ; 2003-....) - Institutions et dynamiques historiques de l'économie et de la société (France ; 1998-....) |
Jury : | Président / Présidente : Ming Zhu |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Rygiel, Zhongjie Meng, Anne Conchon, Ming Zhu, Frédéric Tristram, Ariane Dupont-Kieffer, Qi Xiao | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Frédéric Tristram, Ariane Dupont-Kieffer |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Après avoir construit un réseau des routes principales vers la fin de l’Ancien Régime, la France doit procéder au cours de la première moitié du XIXe siècle à des investissements importants pour non seulement maintenir et améliorer le réseau routier, mais aussi achever les travaux de canaux qui n’avaient pas pu être menés à leur terme en raison de l’insuffisance des fonds, et entreprendre la réalisation de grandes lignes de chemins de fer, un nouveau type d’infrastructures qui est introduit à cette époque en France. Ces dépenses massives obligent l’État à se livrer à plusieurs séries d’arbitrages en matière de financement des Travaux publics : entre la prise en charge sur des ressources publiques et la concession à des acteurs privés, entre la mobilisation de ressources ordinaires et l’utilisation des ressources extraordinaires qui concernent principalement différentes formes de crédit public, entre les différents projets de travaux qui exigent des fonds publics, et aussi, entre les régions à équiper en nouvelles infrastructures dans la limite budgétaire. L’objectif de cette thèse est de comprendre ces arbitrages en examinant non seulement les enjeux liés au financement public et au financement privé, mais aussi les modalités de mobilisation de ces fonds publics et privés, et les dynamiques de décision et d’investissement à différentes échelles tant centrales que locales. Pour réaliser cet objectif envisagé, cette thèse se focalise sur la période allant de 1821, lorsque le Plan Becquey est lancé pour faire construire une dizaine d’axes de canaux, jusqu’en 1857, date d’achèvement des lignes principales de chemins de fer. Trois séquences sont examinées pour tracer l’évolution des ressources mobilisées pour financer ces travaux : la période qui débute en 1821 et se termine en 1837 avec la création du Fonds extraordinaire pour les Travaux publics, celle allant de 1838 à la crise économique et politique de 1848 et celle de 1849 à 1857, date où les travaux des grandes lignes ferrées sont achevés en pleine crise économique. La frontière entre le financement public et le financement privé évolue tout au long de ces trois séquences, en fonction des intérêts publics à privilégier, de la situation du crédit public et du crédit privé ainsi que du développement de leur relation, de l’équilibrage régional et enfin des considérations relatives au risque de surcoût et de retard de travaux. Les archives du Parlement, des Ponts et Chaussées, des ministères des Finances et des Travaux publics, des compagnies-concessionnaires, de diverses institutions financières et de Chambres de commerce sont utilisées pour analyser ces sujets.