Indemniser l'esclavage en 1848 ? : l'heure des comptes pour les propriétaires de couleur de la Martinique
Auteur / Autrice : | Jessica Balguy |
Direction : | Myriam Cottias |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et civilisations |
Date : | Soutenance le 22/09/2023 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre international de recherches sur les esclavages (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Clément Thibaud |
Examinateurs / Examinatrices : Clément Thibaud, Ana Lucia Araujo, Jean-Pierre Le Glaunec, Martha S. Jones | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Ana Lucia Araujo, Jean-Pierre Le Glaunec |
Résumé
En 1848, la France abolit l’esclavage pour la seconde fois. Dans le même temps, elle accorde par l’article 5 du décret du 27 avril une indemnité aux « colons dépossédés ». Ces derniers en avaient en effet posé le principe comme une condition à l'abolition. Lorsque les bureaux de l’indemnité coloniale ouvrent à la Martinique à la fin de l’année 1849, ils ne sont pourtant pas les seuls à venir s'y présenter pour réclamer leurs droits. Parmi les propriétaires se trouvent également des milliers de libres de couleur – affranchis ou descendants d’affranchis –. Eux aussi ont des intérêts à faire valoir, et plus généralement des comptes à régler avec l’institution esclavagiste et ce qu’elle avait produit en termes d’inégalités. Ce travail de thèse analyse, à rebours de l’indemnisation, la question de la propriété servile et de l’enjeu de l’abolition pour ce groupe hétérogène en équilibre sur le système esclavagiste.