Essais sur les déterminants institutionnels des inégalités d'accès à l'enseignement supérieur

Essays on the Institutional Determinants of Unequal Access to Higher Education

• Auteur / Autrice : Georgia-Marie Thebault
• Direction : Julien Grenet
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Sciences Economiques
• Date : Soutenance le 20/04/2023
• Etablissement(s) : Paris, EHESS
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Économie (Paris ; 2004-....)
• Jury : Président / Présidente : Gabrielle Fack
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Gabrielle Fack, Clément de Chaisemartin, Dominique Meurs, Anne Boring
• Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : Clément de Chaisemartin, Dominique Meurs

Mots clés

Mots clés contrôlés

Enseignement supérieur -- Politique publique

Enseignement supérieur

Éducation et État

France

Éducation -- Aspect économique

Mots clés libres

Économie de l'éducation

Enseignement supérieur

Politiques éducatives

Economics of education

Higher education

Education Policy

Résumé

Cette thèse explore la contribution de trois facteurs institutionnels aux inégalités sociales et démographiques d'accès et de réussite dans l'enseignement supérieur en France. L’analyse repose principalement sur l'utilisation de données administratives et de données d'archives inédites collectées pour le besoin de ce travail, ainsi que sur l'usage des outils de l'analyse économétrique. Le premier chapitre porte sur le rôle joué par la satisfaction des vœux d’inscription des étudiants sur leur décision de poursuivre ou non des études supérieures. L'analyse tire parti de la procédure de tirage au sort qui était utilisée pour réguler les admissions dans les formations non sélectives en tension présentes sur la plateforme Admission Post Bac (APB) de 2013 à 2017. Le second chapitre s’intéresse au rôle des contraintes spatiales dans les inégalités d’accès aux filières sélectives de l’enseignement supérieur. Il porte sur l'étude de l’effet de la création de classes préparatoires et de sections de technicien supérieur dites « de proximité » sur l’orientation des élèves après le baccalauréat, en exploitant de manière systématique les ouvertures de classes sur le territoire au cours de la période 2006 à 2015. Enfin, le dernier chapitre est consacré aux déterminants institutionnels de la sous-représentation des femmes dans les disciplines et les carrières scientifiques, à partir d’une étude centrée sur la fusion des écoles normales d’Ulm et de Sèvres en 1986. Il s'appuie sur une collecte de données d’archives inédites du concours d’entrée à l’ENS d’Ulm et de Sèvres de 1969 à 2009.

This thesis examines the contribution of three institutional factors to socio-demographic inequalities in access to and success in higher education in France. This work relies on the use of administrative data and original archival data collected for this work, which is analysed with the help of econometric tools. The first chapter provides new evidence on the impact of satisfying students’ stated preferences on their future performance in higher education. To do so, we exploit lotteries embedded in the former French centralized higher education admission system (Admission Post Bac) to prioritize applicants in oversubscribed university programs as an instrument for admission, for years 2013-2017. The second chapter investigates to what extent relaxing the constraint on local selective program supply can affect students' higher education outcomes. The analysis leverages spatial and time variations in openings of new academic and vocational selective programs, namely "classes préparatoires aux grandes écoles" and "sections de techniciens supérieurs", over the period 2006-2015. The last chapter is devoted to these institutional determinants of female underrepresentation in scientific disciplines and careers, based on a study focused on the merger of the Ecole Normale Supérieure (ENS) of Ulm and Sèvres in 1986. To do this, we collected and digitized original archival data on the entrance examination for the ENS of Ulm and Sèvres from 1969 to 2009.