Étude de l’endommagement par fretting-fatigue de fils de câbles d’ancrage offshore : influence de la galvanisation, de la graisse et de l’eau de mer
Auteur / Autrice : | Sébastien Montalvo |
Direction : | Siegfried Fouvry, Michaël Martinez, François Ropital |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Matériaux |
Date : | Soutenance le 08/11/2023 |
Etablissement(s) : | Ecully, Ecole centrale de Lyon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Matériaux de Lyon (Villeurbanne ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de tribologie et dynamique des systèmes (Écully, Rhône ; 1970-) |
Jury : | Président / Présidente : Véronique Aubin |
Examinateurs / Examinatrices : Siegfried Fouvry, Laurent Gaillet, Michaël Martinez, François Ropital, Pierre Arnaud | |
Rapporteur / Rapporteuse : Habibou Maitournam, Cécilie Duhamel |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les éoliennes offshores flottantes sont ancrées au fond marin par des câbles acier, des chaînes ou des câbles synthétiques. La thèse s’intéresse à la fatigue des câbles acier. Ceux-ci sont constitués de fils en acier enroulés en hélices, organisés en couches successives. Une gaine en plastique étanche protège le câble de l’eau de mer. Mais si cette gaine est endommagée, alors de l’eau de mer peut entrer en contact avec les fils. Ces fils sont recouverts d’un revêtement de zinc par galvanisation. Ce revêtement sert de protection cathodique contre la corrosion induite par l’eau de mer. De plus, les fils sont graissés, ce qui apporte une protection physique contre l’eau de mer. Sous l’effet de la houle et du vent, ces câbles sont soumis à des chargements de tension et de flexion variables qui induisent la fatigue du câble. Cette fatigue est essentiellement due au phénomène de fretting-fatigue des fils. Le fretting est défini comme un déplacement relatif de très faible amplitude entre des solides en contact. Le fretting génère des contraintes très fortes et très localisées au niveau des contacts entre les fils, ce qui induit l’apparition rapide de fissures. Sous l’effet du fretting seul, ces fissures arrêteraient rapidement de se propager, les surcontraintes étant localisées en surface. Mais le chargement de fatigue cause la propagation de ces fissures, jusqu’à éventuellement la rupture des fils. Le fretting-fatigue est la combinaison des deux phénomènes. Dans le cas d’une rupture de la gaine, la corrosion induite par l’eau de mer pourrait aggraver le risque de rupture. Les connaissances sur l’endommagement des câbles sont largement empiriques. Les travaux de cette thèse s’attachent à expliquer et quantifier les différents phénomènes physiques qui ont une influence sur le risque de rupture des fils. Les effets de la galvanisation, de la graisse et de l’eau de mer sont analysés. Dans un premier temps, un modèle numérique global du câble est créé, qui permet de calculer les chargements de fretting et de fatigue exercés sur les fils. Ces chargements sont ensuite appliqués aux fils lors d’essais expérimentaux. Dans une première série d’essais, les fils sont clairs (c’est-à-dire sans leur revêtement de zinc), et le milieu est l’air ambiant. Ce cas simplifié, qui n’existe pas en service, permet d’obtenir le comportement en fretting-fatigue des fils avec le moins de biais possible. Un modèle numérique de prédiction de rupture est développé. Par la suite, l’influence de la galvanisation, de la graisse et de leurs synergies est étudiée avec des séries d’essais de fretting-fatigue sur fils zingués, clairs graissés et zingués graissés. Les résultats montrent un effet bénéfique significatif de la graisse. Enfin, l’influence de l’eau de mer a été étudiée avec des séries d’essais sur fils clairs en eau de mer avec et sans protection cathodique. Les résultats montrent un effet négatif important de l’eau de mer, en particulier lorsque il n’y a pas de protection cathodique.