Traitement de l’insomnie par l’activité physique : prise en comptedu sexe et de l’intensité d’exercice
Auteur / Autrice : | Pauline Baron |
Direction : | Rémy Hurdiel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie, Médecine, Santé. Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives |
Date : | Soutenance le 15/09/2023 |
Etablissement(s) : | Littoral |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences, technologie et santé (Amiens) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Unité de Recherche Pluridisciplinaire Sport, Santé, Société (Lille) - Unité de Recherche Pluridisciplinaire Sport, Santé, Société (URePSSS) - ULR 7369 - ULR 4488 |
Equipe de recherche : Activité physique, muscle, santé | |
Financeur : Hauts-de-France. Conseil régional - Sport Büsiness Group | |
Jury : | Président / Présidente : Anne Vuillemin |
Examinateurs / Examinatrices : Florian Chouchou, Elsa Heyman, Fabienne Mougin-Guillaume, Rémi Lombard | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Vuillemin, Florian Chouchou |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L'activité physique est maintenant reconnue comme une stratégie non médicamenteuse prometteuse dans un but d'amélioration du sommeil. Bien que les études soient de plus en plus nombreuses sur ce sujet, aucune recommandation claire et précise n'existe sur les modalités d'activité physique à privilégier. L'objectif était d'identifier les modalités d'activité physique et plus particulièrement l'intensité optimale dans un but d'amélioration du sommeil chez des adultes âgées de 18 à 64 ans. Les deux premières études de la thèse ont montré que les associations entre l'activité physique et son intensité et le sommeil pouvaient différer entre les sexes. Chez les hommes, nous n'avons pas trouvé d'association nette entre l'activité physique et le sommeil. En revanche, les femmes qui pratiquaient le plus d'activité physique et plus spécifiquement le plus d'activité physique vigoureuse avaient un meilleur sommeil auto-déclaré et un sommeil moins fragmenté que les femmes pratiquant moins d'activité physique vigoureuse. La troisième étude a confirmé que la mise en place d'un programme d'exercice aérobie modéré et vigoureux permettait de diminuer la sévérité de l'insomnie chez des femmes souffrant d'insomnie. A la suite du programme d'exercice, le temps de sommeil et l'efficacité de sommeil ont également augmenté tandis que le temps d'éveil après endormissement a diminué. En parallèle, les participantes au programme d'exercice avaient diminué leur stress perçu et leur température centrale nocturne. De plus, l'évolution de ces deux paramètres était très corrélée à l'évolution de la sévérité de l'insomnie. Les résultats de ce travail de thèse montrent que les programmes d'exercice devraient avoir une place importante dans le parcours de soin d'une femme souffrant d'insomnie. Ils devraient être construits dans un but d'augmenter le niveau de l'activité physique global en intégrant de l'activité physique vigoureuse afin d'engendrer des activations physiologiques (ex : hausse de la température corporelle) pouvant entraîner des rebonds et des adaptations favorisant le sommeil. Enfin, les programmes devraient être également construits afin d'induire une diminution du stress.