Violence et mémoire dans la littérature chilienne des années 1990

Violence and Memory in Chilean Literature of the 1990s

Violencia y memoria en la literatura chilena de les años 90

• Auteur / Autrice : Katherine Goldman
• Direction : Gustavo Guerrero
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Etudes hispanophones
• Date : Soutenance le 24/11/2023
• Etablissement(s) : CY Cergy Paris Université
• Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Arts, Humanités, Sciences Sociales (Cergy-Pontoise, Val d'Oise)
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Lexiques, dictionnaires, informatique (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis ; 2007-2017)
• Jury : Président / Présidente : Lissell Quiroz
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Gustavo Guerrero, Gesine Müller, Erica Durante, Stéphanie Decante-Araya
• Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : Gesine Müller, Erica Durante

Mots clés

Mots clés libres

Littérature Chilienne

LIttérature latino-Américaine

Post-Dictature

Fiction contemporaine

Violence

Mémoire

Chilean Literature

Latin American Literature

Post-Dictatorship

Contemporary Fiction

Violence

Memory

Résumé

Cette étude socioculturelle explore une série d’interrogations sur la post-dictature au Chili et un corpus éclairant la littérature de la première décennie qui suit le retour à la démocratie. La thèse comporte une série de questions qui éclairent le travail de mémoire mené par les écrivains chiliens Carlos Cerda, Alejandra Costamagna, Diamela Eltit, Beatriz García-Huidobro, Pedro Lemebel et Francisco Miranda, malgré la tendance qui essaie de les faire taire et de réduire leurs voix au silence. De nombreux textes ici analysés incluent des récits fragmentés, des souvenirs flous et des vides que le lecteur doit identifier et accepter, ainsi que des métaphores qui évoquent les pertes et la douleur liées à l’époque de la dictature. Ces textes mobilisent des univers marqués par la répression de la mémoire ; ils donnent à lire des récits qui évoquent la perte, l’incertitude et l’impact de la violence sur le corps des personnages et sur le corps social du Chili. Chaque chapitre de la thèse comprend également des analyses portant sur des éléments qui sont externes aux œuvres. Des entreprises comme Planeta et LOM ont joué un rôle fondamental dans la production littéraire de l’époque. De la même façon, des publications comme The Clinic, Rocinante et la Revista de Crítica Cultural ont ouvert des espaces pour des activités paralittéraires qui, à leur tour, ont créé de nouveaux lieux de réflexion, vocabulaires et de nouvelles voies pour les écrivains, les universitaires et les responsables culturels. Enfin, la thèse explore la création de deux patrimoines de mémoire au Chili au début des années 2000 : le Musée de la mémoire et le site web Memoria Chilena.

This dissertation is a socio-cultural study that explores a series of questions about the post-dictatorship period in Chile and a corpus that sheds light on the literary production of the first decade that followed the return to democracy. In it, I explore a series of questions that illuminate the work of rememoration undertaken by Chilean writers Carlos Cerda, Alejandra Costamagna, Diamela Eltit, Beatriz García Huidobro, Pedro Lemebel and Francisco Miranda during the 1990s despite a tendency to silence those voices. Many of the texts that I analyze include fragmented narrations, vague memories, and empty spaces that the reader must recognize and simply accept, as well as metaphors that evoke the violence and pain of the dictatorship period. These writers work with world marked by the silence and repression of memory and narratives that evoke loss, a lack of certainty, and the impact of the violence unleashed on the physical bodies of the characters and the social body of Chile. Each chapter of this study also includes analyses of elements from the literary and cultural world that go beyond literary texts. Publishing companies like Planeta and LOM played a key role in literary production during the period, and publications like The Clinic, Rocinante and Revista de Crítical Cultural opened up spaces for para-literary activities that allowed for reflection, the development of new vocabularies, and new paths for writers, academics and cultural critics. Finally, I analyze the creation of two repositories of memory in Chile in the early 2000s: the Museum of Memory and Human Rights and the website Memoria Chilena.