Thèse soutenue

Explorer l'interaction entre le cortex et l'hippocampe pour construire des cellules de grille spatiales et visuelles : contributions à la modélisation du cortex rétrosplénial et du cortex entorhinal

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Auteur / Autrice : Mingda Ju
Direction : Philippe Gaussier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : STIC (Sciences et Technologies de l'Information et de la Communication) - ED EM2PSI
Date : Soutenance le 09/02/2023
Etablissement(s) : CY Cergy Paris Université
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Économie, Management, Mathématiques , Physique et Sciences Informatiques (EM2PSI)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Equipes Traitement de l'Information et Systèmes (Cergy-Pontoise, Val d'Oise ; 2002-....) - ETIS- CY CERGY
Jury : Président / Présidente : Sylvia Wirth
Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Rougier, Denis Sheynikhovich, Francesca Sargolini, Emmanuel Daucé
Rapporteurs / Rapporteuses : Nicolas Rougier, Denis Sheynikhovich

Résumé

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Depuis la découverte des cellules de lieu dans l'hippocampe, de nombreuses structures incluant le cortex entorhinal, le cortex rétrosplénial, et leurs interactions avec des régions sous-corticales, telles que le striatum et le septum, sont prouvées comme étant impliquées dans la représentation spatiale qui, avec la représentation temporelle, contribue à la formation de la mémoire épisodique.Le point principal de cette thèse est de modéliser l'interaction des zones corticales et de l'hippocampe dans le lobe temporal médian afin de comprendre la représentation spatiale et le mécanisme de reconnaissance au niveau neuronal chez l'homme. Les expériences menées sur des singes, des rongeurs et des insectes nous ont fourni un point de vue global sur la compréhension du mécanisme de base sur lequel repose la fonction spatiale, l'une des fonctions les plus vitales et primaires à la survie des animaux. Ainsi, nous supposons que les fonctions spatiales partagent certaines propriétés communes à différentes espèces. Suite à cette hypothèse, un modèle générique de la fonction spatiale a été perçu et a été testé, évolué et amélioré pendant des décennies en tenant compte des enregistrements biologiques contemporains. Notre modèle actuel vise à expliquer de la fonction spatiale à des fonctions plus générales telles que la reconnaissance visuelle en utilisant un mécanisme simple et complet en ce qui concerne la plausibilité biologique. Nous abordons principalement quatre questions : 1) Quelle est la contribution du cortex rétrosplénial dans la transmission de l'information de l'intégration du chemin ? 2) Quel est le rôle du champ neuronal de l'intégration du chemin dans la fonction spatiale ? 3) Comment étendre le modèle du cortex rétrosplénial à un modèle plus générique expliquant le processus des perceptions autres que la proprioception de l'auto-mouvement ? 4) Quelle est la relation causale entre les cellules de lieu et les cellules de grille et comment participent-elles à la navigation et même à d'autres processus de perception tels que la reconnaissance de vues ? Notre modèle explique l'activité des cellules de lieu trouvée dans le cortex rétrosplénial et prédit la connectivité locale entre le cortex rétrosplénial et le champ neuronal d'intégration du chemin. Les cellules de grille peuvent être générées à partir des entrées corticales pendant la navigation et l'exploration visuelle grâce à un mécanisme modulo mis en œuvre dans notre modèle. Un mécanisme d'appui réciproque est proposé pour enchevêtrer la relation causale entre les cellules de lieu et les cellules de grille. Nous supposons que la représentation spatiale pourrait être l'épiphénomène d'un mécanisme de reconnaissance plus général.