Étude phénotypique et fonctionnelle du dimorphisme sexuel dans les macrophages de la glande surrénale
Auteur / Autrice : | Bastien Dolfi |
Direction : | Stoyan Ivanov |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Immunologie et Microbiologie |
Date : | Soutenance le 15/06/2023 |
Etablissement(s) : | Université Côte d'Azur |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Nice ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de PhysioMédecine Moléculaire (Nice ; 2014-....) |
établissement de préparation : Université Côte d’Azur (2020-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Laurent Boyer |
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Boyer, Mélanie Greter, Camille Blériot, Meri Tulic, Marc Bajénoff, David Dombrowicz, Claudine Blin-Wakkach | |
Rapporteur / Rapporteuse : Mélanie Greter, Camille Blériot |
Mots clés
Résumé
Les macrophages sont des cellules immunitaires innées retrouvées dans tous les tissus et constituent la première ligne de défense contre les pathogènes. Décrits pendant de nombreuses années qu'à travers leurs fonctions phagocytaires, il s'avère que les macrophages présentent une très grande hétérogénéité phénotypique et fonctionnelle. En effet, l'avènement de nombreuses technologies d'analyses au cours des dernières décennies, couplé à de grands progrès des technologies préexistantes de cytométrie en flux et de microscopie a permis de mettre en avant une importante hétérogénéité des macrophages. Ainsi, il s'avère qu'il existe de nombreuses sous-populations de macrophages dans les tissus caractérisées par l'expression de marqueurs spécifiques. Cette grande diversité peut être expliquée, au moins en partie, par leurs origines et semble être une caractéristique importante qui va grandement influencer les caractéristiques des macrophages. Le micro-environnement joue également un grand rôle sur la diversité des macrophages. De surcroit, il s'avère que le sexe biologique exercerait une influence sur les différents compartiments immunitaires et sur la diversité des cellules myéloïdes. Ces différences pourraient, en partie, expliquer la prévalence plus importante des maladies auto-immunes chez les femmes.Au cours de mes travaux de thèse, nous avons, dans un premier temps, caractérisé finement les macrophages des glandes surrénales, population jusqu'alors non étudiée dans cet organe. Pour cela, nous avons étudié leurs phénotypes avec des technologies dites « single-cell » et leurs origines avec des modèles transgéniques murins. Nous avons observé que les glandes surrénales des souris sont composées de différentes sous-populations de macrophages ayant des origines développementales différentes. De plus, nous avons mis en évidence un dimorphisme sexuel important dans leurs localisations et leurs phénotypes. La déplétion des macrophages semble impacter fortement l'homéostasie des hormones qui y sont synthétisées, ce qui sous-tend leur rôle prépondérant dans l'homéostasie de cet organe. Nous avons ensuite voulu comprendre comment le stress pouvait influencer les différents compartiments immunitaires et avons relevé une différence dans la réponse au stress dit « aigu » et « chronique » entre souris mâles et femelles.