Thèse soutenue

Méthodes Galerkine discontinues en domaine temporel pour la simulation full-wave de dispositifs à semi-conducteur

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Auteur / Autrice : Massimiliano Montone
Direction : Stéphane LanteriClaire Scheid
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences pour l'ingénieur
Date : Soutenance le 30/03/2023
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences fondamentales et appliquées (Nice ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut national de recherche en informatique et en automatique (France). Unité de recherche (Sophia Antipolis, Alpes-Maritimes)
Jury : Président / Présidente : Roland Masson
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Lanteri, Claire Scheid, Roland Masson, Claire Chainais-Hillairet, Christophe Geuzaine, Éric Guichard, André Nicolet
Rapporteurs / Rapporteuses : Claire Chainais-Hillairet, Christophe Geuzaine

Résumé

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L'objectif de la présente thèse est le développement d'un solveur Galerkine discontinu en domaine temporel (GDDT) pour la simulation en régime full-wave de dispositifs opto-électroniques tels que les antennes photo-conductives (APC) pour la génération d'ondes THz. Ces dispositifs à semi-conducteur absorbent la lumière et rayonnent des ondes THz, ce qui les rend extrêmement importants dans une vaste gamme d'applications (de la caractérisation de matériaux, à la détection de tissus cancéreux). Leur simulation est en revanche une tâche exigeante - elle entraîne la description simultanée, en géométries complexes (typiquement incluant des nano-particules), de deux phénomènes se déroulant sur des échelles spatiales et temporelles assez différentes, tels que la propagation du champ électromagnétique et le transport de charge électrique dans un semi-conducteur. Le modèle mathématique typiquement utilisé se compose des équations de Maxwell couplées avec celles de dérive-diffusion. Ce système peut s'avérer particulièrement difficile à résoudre à l'aide de méthodes numériques classiques (e.g. différences finies, éléments finis, volumes finis). Pour cette raison, en général, dans les logiciels commerciaux sa simulation passe par une simplification : la partie électrique et la partie optique sont découplées ; tout cela au détriment de la précision du modèle et pas forcément en simplifiant la conception ou en réduisant le coût computationnel. Au cours des deux dernières décennies, la méthode GDDT est devenue une alternative crédible aux méthodes numériques usuelles susmentionnées. Dans cette thèse on propose son application au système Maxwell-Dérive-DIffusion (MDD) pour la simulation d'APCs. Le point de départ est l'introduction du modèle avec sa signification physique, pour ensuite définir les fondations mathématiques de la formulation DG - dans laquelle la présence de diffusion nécessite une attention particulière - et discuter des tâches cruciales telles que la définition du flux numérique et l'intégration temporelle par des méthodes Low-Storage Runge-Kutta explicites. Des modèles de dispersion de Drude et Lorentz sont ensuite intégrés dans les équations MDD pour modéliser d'autres phénomènes importants, notamment la résonance plasmonique et l'absorption de lumière. Le modèle est codé en deux dimensions ; un parcours de vérification par étapes est proposé, ainsi que des résultats numériques et des analyses de convergence. Pour conclure, des géométries typiques d'APCs sont simulées (classique, avec couche antireflet, avec nano-particules métalliques). Le procès se déroule en deux étapes : d'abord on calcule l'état stationnaire du semi-conducteur à l'aide du solveur commercial Silvaco Atlas, ensuite on l'importe (par interpolation) dans le solveur DGTD pour la simulation opto-électronique. Dans ces dispositifs, la description simultanée et l'interaction des différentes composantes physiques du système se révèle particulièrement exigeante en terme de discrétisation en espace ; la méthode numérique considérée permet de gérer cette contrainte de façon optimale, grâce à une adaptation locale du degré d'interpolation et de la taille du maillage.