Thèse soutenue

Analyse d'une méthode d'éléments finis multi-échelles appliquée à la conception de cellules photovoltaïques : une méthode hybride-mixte multi-échelle pour l’équation de Helmholtz avec des conditions aux limites quasi-périodiques

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Auteur / Autrice : Zakaria Kassali
Direction : Stéphane LanteriThéophile Chaumont Frelet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mathématiques
Date : Soutenance le 11/01/2023
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences fondamentales et appliquées (Nice ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut national de recherche en informatique et en automatique (France). Unité de recherche (Sophia Antipolis, Alpes-Maritimes)
Jury : Président / Présidente : Didier Auroux
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Lanteri, Théophile Chaumont Frelet, Didier Auroux, Hélène Barucq, Serge Nicaise, Sonia Fliss, Frédéric Valentin
Rapporteurs / Rapporteuses : Hélène Barucq, Serge Nicaise

Résumé

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L'objectif de cette thèse est l'étude mathématique et numérique de la propagation des ondes dans des milieux périodiques et hétérogènes modélisés par l'équation de Helmholtz avec des conditions aux limites quasi-périodiques. Dans le contexte actuel du changement climatique, les dispositifs solaires photovoltaïques apparaissent comme un outil efficace pour une transition énergétique propre. Ces circonstances encouragent considérablement la recherche scientifique sur le développement de ces dispositifs. À son tour, ce cadre motive l'étude de la propagation de la lumière dans ces cellules solaires, que l'équation de Helmholtz peut modéliser avec une condition limite quasi-périodique. Cette condition aux limites inhabituelle représente un cas particulier de géométries "captantes'' et donne lieu à l'apparition de certaines fréquences quasi-résonantes. Ce travail présente des résultats de stabilité explicites en fréquence dans le cas homogène révélant l'effet de ces fréquences quasi-résonantes sur l'utilisation de couches parfaitement adaptées (PML) et sur les discrétisations par éléments finis. L'expansion de Fourier disponible dans ce cas permet à notre étude de passer par l'analyse de quelques problèmes de Helmholtz unidimensionnels paramétrés satisfaits par les modes de Fourier. Nous fournissons également une analyse explicite en fréquence pour des coefficients physiques plus généraux pour lesquels l'expansion de Fourier ne fonctionne pas. Plus précisément, nous considérons des milieux multicouches, et notre étude utilise la technique du "multiplicateur de Morawetz'' pour obtenir des résultats explicites en fréquence, qui sont d'un intérêt particulier puisqu'ils interviennent dans l'analyse de stabilité et de convergence des discrétisations par éléments finis. La deuxième partie de ce travail est consacrée à l'utilisation d'une méthode d'éléments finis à deux niveaux, appelée la méthode Multiéchelle Hybride-Mixte (MHM), pour résoudre notre problème modèle. Cette méthode est issue d'une procédure d'hybridation utilisant un maillage grossier, et ses fonctions de base multi-échelles sont calculées localement via des problèmes indépendants dans chaque cellule. Nous fournissons d'abord des estimations d'erreurs explicites en fréquence, montrant que la méthode MHM est plus précise et plus stable que la méthode des éléments finis standard en présence de fréquences quasi-résonantes. Ensuite, ayant à l'esprit la texturation à l'échelle nanométrique utilisée pour améliorer l'efficacité des cellules solaires, une analyse de convergence multi-échelle de la méthode MHM est présentée. Les estimations d'erreur obtenues sont uniformes lorsque la longueur caractéristique δ de la texturation tend vers zéro, ce qui signifie que la méthode MHM garde sa robustesse et capture les hétérogénéités à petite échelle en utilisant des mailles grossières.