La volonté de puissance en tant qu'amour créateur : héritages nietzschéens de la Bonne Nouvelle de Jésus et du luthéranisme
Auteur / Autrice : | Orlène Eulalie Mouanda |
Direction : | Pierre-Yves Quiviger, Céline Borello |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 08/09/2023 |
Etablissement(s) : | Université Côte d'Azur |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, humanités, arts et lettres (Nice ; 2016-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche en histoire des idées (Nice) |
Jury : | Président / Présidente : Olivier Tinland |
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Tinland, Daniel Frey |
Mots clés
Résumé
Notre recherche s'attache à mettre au jour la manière dont les formules clés du nietzschéisme à savoir, la volonté de puissance, le surhumain, l'éternel retour, le Grand Midi et l'amor fati — dans leur dimension pratique et axiologique — dialoguent sous forme de nappe souterraine avec l'une des vertus essentielles du christianisme, notamment l'amour agapè et l'idéal piétiste, en vue d'instaurer un humanisme des affects. En effet, par son athéisme insolite, Nietzsche apparaît très soucieux de créer des valeurs philosophiques créatrices de joie, qui, tout en prenant le contre-pied des valeurs platonico-chrétiennes promulguées par le christianisme institutionnel et moderne, s'accordent parfaitement avec la Bonne Nouvelle de Jésus et la « religion du cœur » de Zinzendorf, lesquelles sont devenues un « fond d'âme » ou « Gemüth » qui s'ouvre dans une piété de l'incroyance réformatrice. En clair, il s'agit de montrer que l'hypothèse de la volonté de puissance en tant qu'amour créateur ou « vertu qui prodigue », obéit à l'exigence du partage tel que le veut le commandement d'amour de Jésus formulé dans la pensée johannique.