Quand le Métal fait résonner la Chine : Construction d'une identité et d'un imaginaire dans une sous-culture musicale
Auteur / Autrice : | William Spok |
Direction : | Arnaud Halloy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Anthropologie |
Date : | Soutenance le 24/03/2023 |
Etablissement(s) : | Université Côte d'Azur |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, humanités, arts et lettres (Nice ; 2016-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'anthropologie et de psychologie cliniques, cognitives et sociales (Nice ; 2016-) |
Jury : | Président / Présidente : Mathieu Claveyrolas |
Examinateurs / Examinatrices : Françoise Lauwaert, Laurent Legrain, Antoine Hennion | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Mathieu Claveyrolas, Sabine Trebinjac |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Vingt ans après l'apparition du Heavy Metal en occident, les premiers groupes de Metal voient le jour en République Populaire de Chine avec à leur tête Tang Dynasty. Leur statut de pionnier ainsi que leur musique née de la rencontre entre le Heavy Metal et des éléments tirés de la musique traditionnelle « chinoise » impactera durablement la scène Metal chinoise qui n'aura de cesse de se réclamer de cet héritage, ou de s'en extraire. Des débuts du Metal en Chine jusqu'à sa folklorisation ou son refus de « sonner exotique », les nombreuses incarnations du Metal chinois se font entre mondialisation et enjeux nationaux et locaux, à l'image de ces groupes qui font le choix d'exprimer une identité nationale pro-Han là où d'autres revendiquent une identité chinoise « autre ». Au travers d'une enquête de terrain de neuf mois dans le milieu du Metal pékinois ainsi que de l'analyse des supports de diffusion de la musique Metal chinoise (pochettes d'albums, paroles, instruments, visuels scéniques, etc.), cette thèse a pour but, à partir de la position de chercheur-amateur, d'interroger les identités et imaginaires qui se font et se défont dans le Metal chinois. En focalisant mon travail sur les acteurs de la musique Metal en Chine (principalement ses musiciens et producteurs), le Metal m'est apparu comme un pont culturel (ou un champ de bataille) entre des imaginaires à la fois locaux, nationaux et transnationaux. Loin de l'image « exotique » entretenue par la scène Metal en Occident, la scène chinoise s'avère bien plus diversifiée et contrastée que ses groupes aux sonorités « folkloriques » qui trouvent le plus d'écho en dehors de ses frontières. Notre recherche révèle que le Metal en Chine s'est fait Metal chinois, une sous-culture musicale traversée par des enjeux autant musicaux que politiques et identitaires.