Thèse soutenue

La musique et la danse dans les fêtes de l'ancien comté de Nice durant la période savoyarde (1388-1860)

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Colette Courtois
Direction : Luc Charles-Dominique
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts vivants dominante musique
Date : Soutenance le 24/03/2023
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, humanités, arts et lettres (Nice ; 2016-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire interdisciplinaire Récits Cultures et Sociétés. UPR 3159 (Nice ; 2012-....)
Jury : Président / Présidente : Nathalie Gauthard
Examinateurs / Examinatrices : Nicoletta Guidobaldi, Laurent Sébastien Fournier
Rapporteurs / Rapporteuses : Cécile Reynaud, Giovanni Giuriati

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

Les fêtes, dans leur multiformité, qui se sont tenues dans l'ancien comté de Nice durant la période de domination par la cour de Savoie (1388-1860) forment l'objet de cette étude située dans la continuité de travaux récents sur les fêtes, concentrée ici sur une sphère géographique peu explorée jusque-là. Empreintes du sacré, du politique, du social, du divertissement ou du rituel, parfois germes de violence ou au contraire canalisées et contrôlées, ces diverses fêtes mettent en évidence une vie musicale dans les processions, sur les tréteaux, dans les bals des fêtes officielles ou non, religieuses, familiales. Il s'agit de dresser un panorama des musiques des fêtes considérées tant pour leurs dimensions « savante » que « populaire », tout en reconnaissant que l'énonciation même de cette dichotomie n'en demeure pas moins une aporie tant les imbrications, les emprunts et les échanges réguliers qui s'opèrent entre les domaines s'avèrent nombreux. Il en va de même entre musique écrite et non écrite et musique profane et religieuse. Le dépouillement des archives confirme qu'elles sont, pour les fêtes non officielles tout du moins, composées de réglementations et de coercitions, ce qui engendre un déséquilibre dans l'élaboration d'une histoire musicale entre celle des fêtes « populaires » et celle des fêtes officielles. Pour les besoins méthodologiques, une typologie de la fête à l'appui du corpus d'archives constitué a permis de déceler les moindres indices d'une vie musicale festive. Quels sont les statuts et l'impact sur la vie festive locale des musiciens d'église, des musiciens professionnels, semi-professionnels ou amateurs, « joueurs d'instruments » et leur rôle dans les pratiques dansées ? Y avait-il une spécificité de la fête niçoise ? Étant donné la complexité du phénomène festif, dont l'étude nécessite à la fois le recours à l'histoire, l'anthropologie, l'ethnomusicologie, la recherche se veut pluridisciplinaire, à la fois verticale par sa diachronie et horizontale par l'étude comparative transversale. Puisse cette étude combler un vide dans l'histoire sociale des fêtes, de leurs musiques et de leurs danses.