Rôle des architectures produit dans la reconfiguration des mécanismes de création et de capture de valeur au sein des écosystèmes
Auteur / Autrice : | Alexandre Azoulay |
Direction : | Cécile Ayerbe Machat, Amel Attour |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance le 17/03/2023 |
Etablissement(s) : | Université Côte d'Azur |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Droit et sciences politiques, économiques et de gestion (Nice, Alpes-Maritimes ; 2008-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Groupe de recherche en droit, économie et gestion (Valbonne, Alpes-Maritimes) - GREDEG |
Jury : | Président / Présidente : Xavier Lecocq |
Examinateurs / Examinatrices : Cécile Ayerbe Machat, Amel Attour, Xavier Lecocq, Rachel Bocquet, Pascal Le Masson, Catherine Thomas, Patricia Guitton-Ouhamou | |
Rapporteur / Rapporteuse : Rachel Bocquet, Pascal Le Masson |
Mots clés
Résumé
Les théories de la modularité soulignent qu'une architecture modulaire des produits permet de distribuer l'innovation au sein de vastes réseaux d'acteurs spécialisés. Certains travaux pointent toutefois les limites de la modularité et ses risques en cas de ruptures technologiques. Aujourd'hui, l'accélération du phénomène de convergence numérique est à l'origine de ruptures dans de nombreux secteurs, dont le secteur automobile, marqué par l'avènement des véhicules électriques, connectés, partagés et autonomes. Ces ruptures incitent les acteurs en place à collaborer avec de nouveaux entrants complémentaires au sein d'écosystèmes. Elles transforment ainsi les enjeux de création et de capture de valeur pour ces acteurs. Cette thèse propose une lecture critique des implications de la modularité dans ce contexte et explore le rôle des architectures produit dans la reconfiguration des mécanismes de création et de capture de valeur. Nous y analysons la stratégie du constructeur automobile français Renault dans le domaine de l'électronique et des logiciels automobiles. L'étude qualitative de ce cas, menée dans une posture d'intervention au sein d'une filiale de l'entreprise, a conduit à la rédaction de quatre articles qui structurent cette thèse. Nos résultats montrent qu'une architecture modulaire peut être à l'origine de goulots organisationnels et techniques qui brident la capacité des acteurs en place à saisir pleinement les opportunités portées par la convergence numérique. Une transition progressive vers des architectures modulaires en strates est nécessaire pour surmonter ces contraintes et reconfigurer les mécanismes de création et capture de valeur. Notre analyse de ces transformations souligne le rôle ambigu de la modularité dans la reconfiguration des écosystèmes et participe à une meilleure articulation des apports respectifs des théories de la modularité et de la littérature sur les écosystèmes. D'un point de vue managérial, cette thèse offre une meilleure compréhension des enjeux de cette transition et de la manière dont les acteurs en place peuvent s'adapter à un contexte de convergence numérique.