La subrogation en droit privé et public des obligations
Auteur / Autrice : | Maëllys Collet |
Direction : | Christophe Quézel-Ambrunaz, Clément Benelbaz |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit Privé |
Date : | Soutenance le 26/09/2023 |
Etablissement(s) : | Chambéry |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale cultures, sociétés, territoires (Chambéry ; 2021-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche en droit Antoine Favre (Chambéry) |
Jury : | Président / Présidente : Hélène Claret |
Examinateurs / Examinatrices : Benjamin Ménard | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Jacquemet-Gauché, Jérémy Antippas |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Notion complexe, la subrogation en droit privé et public des obligations se manifeste sous deux formes distinctes. La première dite réelle, permet le report d'un droit sur un bien nouveau, lorsqu'il ne peut plus porter sur le bien d'origine. La seconde dite personnelle aboutit au transfert de la créance au profit du solvens, lorsqu'il ne doit pas supporter, en tout ou partie, la charge définitive de la dette. Cette dualité conduit alors à dissimuler l'unité conceptuelle et fonctionnelle de la notion de subrogation. En tant qu'instrument de conservation d'un droit, la subrogation assure une fonction régulatrice. La survie du droit est assurée par son transfert d'un bien à un autre, d'une masse de bien à une autre, ou d'une personne à une autre. La subrogation permet alors de prévenir ou de corriger un déséquilibre patrimonial qui contredit l'équilibre préétabli par le législateur ou les parties. Ainsi entendue, la subrogation peut être appréhendée comme une notion générale, disposant d'un contenu juridique propre. La proximité entre son application en droit privé et en droit public est telle, que sa transversalité peut être consacrée. Des singularités restent consubstantielles aux différentes variétés de subrogations, puisque leurs régimes juridiques sont adaptés à leurs terrains d'intervention. Le manque d'harmonisation lié à l'instauration de régimes spéciaux, ou à l'existence de solutions distinctes entre les deux ordres juridiques, n'est pas toujours justifié, et fragilise l'unité de la notion. La subrogation reste un mécanisme hétérogène dont il ne faut pas négliger les spécificités.