Apprentissages profonds pour la reconstruction de séries temporelles de biomasse phytoplanctonique globale et l'étude des mécanismes physiques-biogéochimiques sous-jacents
| Auteur / Autrice : | Joana Roussillon |
| Direction : | Élodie Martinez |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Océanographie physique et environnement |
| Date : | Soutenance le 18/12/2023 |
| Etablissement(s) : | Brest |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la mer et du littoral (Plouzané) |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'Océanographie Physique et Spatiale (Plouzané, Finistère) |
| Jury : | Président / Présidente : Xavier Carton |
| Examinateurs / Examinatrices : Élodie Martinez, Xavier Carton, Laurent Bopp, Julien Brajard, Matthieu Lengaigne, Pierre Tandeo, Lucas Drumetz | |
| Rapporteurs / Rapporteuses : Laurent Bopp, Julien Brajard |
Résumé
Les séries temporelles de concentrations en Chlorophylle-a (Chl, un proxy de la biomasse phytoplanctonique) issues des observations satellites restant trop courtes pour étudier la variabilité à basse fréquence (ex : décennale) de la biomasse phytoplanctonique, cette thèse visait à explorer le potentiel des méthodes émergentes d’apprentissages profonds pour reconstruire des signaux passés de la Chl à partir de prédicteurs océaniques et atmosphériques, dans l’océan global. Dans un premier temps, est démontrée la pertinence des réseaux de neurones convolutifs (CNNs) pour prendre en compte la dépendance de la Chl aux conditions physiques environnementales. Dans un second temps, l’introduction de mécanismes d’attention a permis d’adapter ces modèles convolutifs classiques à la forte hétérogénéité spatio-temporelle des liens physique-biogéochimie observés à l'échelle globale. Ainsi, les processus régionaux sont mieux capturés par le modèle, qui permet également d’extraire plus facilement de nouvelles informations concernant les processus physiques sous-jacents. Enfin, le modèle statistique développé a été utilisé pour documenter l’impact de la prise en compte d’une source atmosphérique de nutriments (i.e. dépôt de poussières désertiques) caractérisée notamment par une variabilité spatio-temporelle différente des sources internes à l’océan. Les résultats montrent que la climatologie annuelle de ces dépôts semble améliorer la perception des motifs globaux de (co-)limitations en nutriments par le modèle statistique. De plus, des réponses contrastées aux variabilités saisonnières et interannuelles de ces dépôts sont observées selon les bassins océaniques.