Utopie et contre-utopie : l'exemple de l'Hacienda à Manchester
Auteur / Autrice : | Nathan Colcy |
Direction : | Alain Kerhervé |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues, littératures et civilisations anglophones, études irlandaises, américaines, études culturelles |
Date : | Soutenance le 08/12/2023 |
Etablissement(s) : | Brest |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts, Lettres, Langues (Bretagne) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Héritage et Création dans le Texte et l'Image |
Jury : | Président / Présidente : John Mullen |
Examinateurs / Examinatrices : Alain Kerhervé, John Mullen, Sylvie Nail, Charlotte Gould, Camille Manfredi | |
Rapporteur / Rapporteuse : Sylvie Nail, Charlotte Gould |
Mots clés
Résumé
L’histoire du club l’Haçienda reflète l’histoire de Manchester et les mutations que la ville a connues. En prenant le concept d’utopie comme point de départ pour y confronter la trajectoire du club ouvert en 1982, dans une Manchester post-industrielle, cette thèse se propose de retracer les conditions de création du club, d’examiner son évolution à travers les années 1980-1990 et d’analyser son héritage culturel, esthétique et économique jusqu’en 2023. Né d’une vision radicale et utopiste, telle une riposte culturelle à un désarroi industriel, le club fondé par Tony Wilson, Rob Gretton et Alan Erasmus a ouvert la voie au renouveau culturel d’abord, politique ensuite et économique enfin, de Manchester. L’envie de “restaurer le sens du lieu”, de donner à Manchester – ville de grandes avancées technologiques et sociétales – l’anti-destin qu’elle mérite, émane de Tony Wilson, militant infatigable de Manchester et de la région du Lancashire. Le club, ouvert entre 1982 et 1997 a redéfini l’identité culturelle de la ville, en convoquant les composantes de son histoire propre et en envisageant un futur à la hauteur de son avant-gardisme. D‘utopie à contre-utopie, l’Haçienda permet une lecture de l’histoire de Manchester et, en parallèle, c’est l’histoire culturelle contemporaine britannique qui s’en trouve imprégnée. Interrogeant la chronologie de l’histoire de la ville et le rapport à l’espace post-industrel disponible, l’Haçienda est une certaine cartographie évolutive de l’utopie à la contre-utopie.